Facs : L’UMP veut augmenter le cout d’inscription

Publié le 17 mars 2009 par Ps76

A l’UMP, on a l’habitude de tout augmenter : le salaire du président-militant (+ 172 % du salaire présidentiel de Sarkozy, + 50 ù des salaires du staff élyséen…) alors on veut augmenter aussi … les droits d’inscriptions dans les facs. Maldonne ?

Passée presque inaperçue lorsqu’elle a été déposée et mise en circulation le 20 février, une proposition de loi cosignée par 92 députés UMP revient sur le devant de la scène, la raison ? Elle promeut l’endettement des étudiants pour financer leurs études.

Les députés UMP semblent se pencher un peu tard sur le problème de l’université avec une logique bien à eux : si l’université va mal et que seuls les enfants de classes sociales supérieures accèdent au diplôme c’est en raison de la gratuité du système…

Cette gratuité est cependant toute relative comme semblent (ou veulent sembler) l’ignorer ces députés qui ne peuvent tout de même pas ignorer qu’un étudiant sur deux doit travailler durant ses études.

La logique est donc toute simple pour l’UMP : encourager les étudiants à s’endetter via un prêt qu’il ne rembourserons qu’une fois un emploi trouvé. La Droite en est donc réduite, pour justifier de futures augmentations d’inscriptions dans les universités, à ressortir l’emprunt étudiant, qui a déjà connu des échecs fracassants.

Plus grave, cette proposition de loi reprend presque mot pour mot une étude réalisée par l’EDHEC (Ecole privé de commerce lilloise) qui préconisait le recours à ces emprunts dans un contexte où « La situation budgétaire de l’Etat et la conjoncture internationale semblent cependant peu propices à des augmentations sensibles de ces dépenses. Si les priorités et le calendrier sont maintenus, une modification du mode de financement de l’enseignement supérieur doit être étudiée pour augmenter les ressources ».

On appréciera particulièrement cette « idée » de la droite, copiée dans un rapport d’une école de commerce privée qui plagiait elle même une idée de Milton Friedman ancien chef de file des économistes ultra-libéraux.