Akpo en offshore profond au Nigeria

Publié le 17 mars 2009 par Ogs

Total annonce que sa filiale Total Upstream Nigeria Limited (TUPNI), opérateur du bloc OML130, a démarré la production du champ d’Akpo situé en mer profonde en avance sur les prévisions. Les réserves prouvées et probables d’Akpo sont estimées1 à 620 millions de barils de condensats (environ 50° API) et plus de 1 tera pieds cubes (tpc) de gaz ; ce projet est l’un des plus grands jamais réalisé en offshore profond et sera le plus important mis en production en 2009.

Ce démarrage illustre une nouvelle fois la capacité de Total à répondre aux enjeux technologiques de l’offshore profond, un secteur dans lequel les performances du Groupe figurent déjà parmi les meilleures du monde.

La production devrait atteindre son plateau d’environ 175 000 barils de condensats et 320 millions de pieds cubes de gaz par jour au cours de l’été 2009.

Les volumes importants de gaz issus d’Akpo, envoyés vers la plateforme d’Amenam renforceront la capacité de Total à approvisionner le marché local nigérian et l’usine de liquéfaction de NLNG.
« Le démarrage en avance d’Akpo montre à quel point nos équipes se sont impliquées dans la mise en œuvre de ce projet qui est à la fois complexe et possède un fort contenu technologique, déclare Yves-Louis Darricarrère, directeur général Exploration et Production. Akpo fournira des ressources supplémentaires d’hydrocarbures tout en contribuant au développement des communautés locales. »

TUPNI détient une participation de 24 % aux côtés de ses partenaires sur l’OML 130 : NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation), Sapetro (South Atlantic Petroleum), compagnie nigériane, CNOOC Ltd. compagnie chinoise et Petrobras, compagnie brésilienne. Le gisement, découvert en 2000, est situé à 200 kilomètres au large des côtes du Nigeria par des profondeurs d’eaux allant de 1200 mètres à 1400 mètres.

Les hommes dans ce projet

Au Nigeria, comme dans tous les pays dans lesquels le Groupe est présent, Total assume ses responsabilités envers les communautés locales et l’environnement : sécurité des hommes qui travaillent sur ses sites et amélioration des conditions de vie dans les pays hôtes ; réduction de l’impact de ses activités sur l’environnement ; autant de thèmes clés dans l’engagement du Groupe en faveur du développement durable.

Akpo a mobilisé tout le savoir faire du Groupe pour assurer un développement durable des ressources énergétiques du pays en offshore profond. A ce jour, le projet totalise un record de plus de 11 millions d’heures travaillées au Nigeria, et devrait en totaliser jusqu’à 15 millions d’ici son achèvement.

La technologie employée

Le développement d’Akpo comprend 44 puits (22 producteurs, 20 injecteurs d’eau et 2 injecteurs de gaz) dont 22 sont déjà forés. Les infrastructures sous-marines destinées à transporter les effluents d’hydrocarbures représentent 110 kilomètres de conduites sous marines hautes pressions-hautes températures connectées par des canalisations de type rigide (technologie SCR)2 à une unité flottante de traitement, stockage et d’expédition de la production (FPSO). Maintenue par 12 lignes d’ancrage, le FPSO de 100 000 tonnes qui abrite les installations de traitement en surface est conçue pour traiter 185 000 barils par jour et pour stocker jusqu’à 2 millions de barils d’hydrocarbures liquides. Ces hydrocarbures sont ensuite exportés via un terminal pétrolier amarré à deux kilomètres de là.

La conception d’Akpo respecte les réglementations du gouvernement du Nigeria en vigueur concernant le brûlage du gaz et s’inscrit dans la stratégie de Total de réduction du torchage. Akpo est d’ailleurs un projet hybride, capable de traiter jusqu’à 530 millions de pieds cubes par jour de gaz haute pression dont 185 sont réinjectés dans le réservoir afin de maximiser la récupération d’hydrocarbures et 320 sont exportés par gazoduc. Ainsi, il contribue pleinement à la stratégie de croissance de Total dans le secteur du gaz, en permettant de fournir des quantités de gaz supplémentaires au marché local et aux usines de liquéfaction de gaz de NLNG.

Total E&P Nigeria

Total est présent au Nigeria depuis près d’un demi-siècle ; La production opérée de Total au Nigeria provient des blocs OML 58, 99, 100 et 102, dans le cadre d’une joint-venture avec NNPC. Les principaux champs sont Obagi, Obite, Amenam-Kpono, Ofon et les champs de la région d’Odudu.

Au Nigeria, la part de production non opérée revenant au Groupe est significative, avec en particulier la participation de 10 % dans la joint-venture SPDC et la participation de 12,5 % dans SNEPCO qui comprend le champ de Bonga. Total détient également un intérêt de 15 % dans NLNG, dont la capacité de production actuelle de GNL est de 21,9 millions de tonnes par an.

Le développement des gisements en offshore profond dans ce pays constitue l’un des principaux axes de croissance de Total en Afrique, avec en particulier le champ d’Egina, proche d’Akpo sur l’OML 130, dont les études d’ingénierie de base vont bientôt être lancées. Par ailleurs, le développement du gisement offshore d’Usan sur l’OML 138 a été lancé début 2008, et le champ devrait entrer en production en 2011.

Total s’engage en faveur de la promotion du développement des communautés locales par le biais de ses activités, et incite vivement ses sous-traitants à faire appel aux ressources nigérianes chaque fois que possible, bien au-delà des seuils imposés par les réglementations locales. Le projet Usan s’inscrit dans cette optique avec environ 60 % des heures travaillées réalisées au Nigeria. Les études d’ingénierie de base du champ d’Egina sur l’OML 130, troisième développement en offshore profond de Total au Nigeria, seront réalisées au Nigeria. Le Groupe contribue ainsi à accroître l’expertise des compagnies nigérianes dans le domaine de l’offshore profond, notamment dans la région du Delta du Niger, d’où est originaire plus de la moitié des employés nigérians de Total et où se déroule la majorité des activités du Groupe dans le pays.

En termes de production, Total, une des plus grandes majors pétrolières en Afrique, est présente en Algérie, en Angola, au Cameroun, au Gabon, en Libye et en République du Congo.

Origine : Communiqué TOTAL