Le rapport opportunément publié au moment du lancement du forum mondial de l’eau insiste sur quelques idées phares.
Les lecteurs de ce blog ne seront pas surpris par le constat, qui n’est pas extrêmement optimiste. Si le manque d’eau est aujourd’hui grave, il va aller croissant. Entre causes, le changement climatique, la désertification, l’urbanisation, la démographie, etc. On connaît tout ceci par cœur.
Tout d’abord, on estime à plus de cinq milliards (67% de la population mondiale) le nombre de personnes qui ne disposeront pas d'un accès à des installations sanitaires décentes en 2030. Parallèlement, la demande pour l'eau n'a jamais été aussi forte. Les prélèvements d'eau douce ont en effet triplé depuis 50 ans et les zones irriguées ont doublé pendant la même période. En outre, la communauté scientifique s'accorde à prévoir une intensification et une accélération du cycle hydrologique à l'échelle de la planète liées au réchauffement de la planète.
Mais le rapport prend position sur plusieurs thèmes intéressants :
Les politiques de gestion de l’eau, indispensables, sont insuffisantes si elles ne sont pas accompagnées d’une réflexion sur les modèles de développement dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et de la finance. Repenser le fonctionnement des secteurs industriels gros consommateurs d’eau permet de travailler à l’échelle des causes et pas seulement des conséquences.
Il est nécessaire de conclure des partenariats entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile, afin de développer des politiques cohérentes. A la fois en amont, afin de permettre l’investissement dans le secteur, et en aval, pour optimiser la consommation d’eau.
L’investissement sera la clé, et l’investissement en eau est l’un des éléments cruciaux pour la réussite des politiques économiques et sociales.
Afin de mettre en place ces politiques globales, certains pays ont déjà commencé à intégrer leur stratégie de gestion des ressources en eau à leur plan de développement. C'est notamment le cas de la Zambie. Suite à cette intégration de l'eau dans le plan de développement national, de nombreux donateurs ont incorporé des investissements relatifs à l'eau dans l'aide qu'ils accordent à ce pays.
Pour consulter le rapport, cliquez ici