Le débat parlementaire est quelque chose d’assez obscurs pour moi.
Le nombre réduit de députés présents en dehors des plages télévisées entraine d’étonnants votes à 20 contre 30 (sur 577 !) comme lors des débats sur la loi Création et Internet.
Si on ajoute à cela les motions de censure, les avalanches d’amendements, les 49.3… les véritables débats sont pour la plupart tronqués.
Alors quand il s’agit d’un choix aussi crucial militairement que notre présence ou non dans le commandement militaire de l’OTAN, j’ai du mal à accepter qu’on ne veuille pas débattre du sujet.
C’est pourtant ce qu’il va se passer cet après-midi.
De nombreux hommes politiques de droite se lèvent contre ce choix du Président de vouloir siéger auprès des américains à l’OTAN. L’ancien premier ministre Dominique Villepin est en particulier très virulent sur le sujet.
Je ne maitrise pas assez la géopolitique pour avoir un avis bien fondé sur le sujet. Mais pour un choix aussi stratégique, il semble primordial que tous les arguments soient entendus.
Hélas, même si un débat est bien prévu à l’Assemblée, dans les faits les voix discordantes de la majorité n’auront d’autres choix que de se taire.
En effet, François Fillon a trouvé une astuce pour faire taire ces députés frondeurs : engager la responsabilité de son gouvernement.
En clair, un député UMP ne peut voter contre cette loi sans remettre en cause sa confiance dans le gouvernement.
Et voilà pourquoi le débat sur notre engagement dans l’OTAN n’aura jamais lieu…