Loin de la promenade de santé, père et fille se retrouvaient hier devant le tribunal des prud'hommes : Sylvie estime que son licenciement fin 2007, et la faute grave évoquée sont abusifs. Ainsi, elle souhaite obtenir 776.000 € de dommages-intérêts pour compenser cette injustice.
Si seuls les avocats ont plaidé, père et fille ne se jetant pas même un regard, les faits décrits dans la lettre de renvoi sont clairs : absences multiples, réunions avec le directeur de BB2C, et accessoirement son mari, Bernard de Choisy, qui avait en charge la communication des éditions Albert-René.
Pour l'avocat du père, Me Baratelli, le poste qu'occupait Sylvie depuis septembre 1986 avait tout de l'« un emploi de complaisance, voire un emploi fictif ». Et d'ajouter : « Sylvie Uderzo est venue au sein de la société au gré de ses envies et de son affection paternelle », rapporte l'AFP. En outre, c'est après qu'Albert Uderzo a constaté que Bernard « avait abusé des biens sociaux de l'entreprise », qu'il a souhaité arrêter les frais.
Mais Me Pariente ne l'entend pas de cette oreille. Les absences incriminées coïncideraient avec une période de congés maladie d'une part et surtout son renvoi relève de « considérations totalement extérieures au travail de [s]a cliente ». En effet, il s'agirait plus de la cession des parts à Hachette, estime l'avocate.
Rappelons que depuis, l'éditeur possède 60 % d'Albert-René, alors que Sylvie ne jouit plus que du reste et sera rapidement noyée, en cas d'injection de fonds dans le capital par Hachette... Le reste de la semaine sera définitivement juridique pour la famille Uderzo.
Notre correspondant dans le village des irréductibles nous rapporte que suite à ces informations, même le barde Assurancetourix n'avait plus à coeur de chanter...