Magazine Animation
Synopsis :
Le jour de son mariage, la jeune Susan Murphy reçoit sur la tête... une météorite qui la transforme en un monstre de plus de 20 mètres. L'armée entre promptement en action, neutralise la géante et l'incarcère dans une prison top secrète. Rebaptisée Génormica, Susan fait connaissance avec ses compagnons d'infortune : le brillant Dr Cafard, à tête d'insecte, l'hybride macho de singe et de poisson appelé Maillon Manquant, l'indestructible et gélatineux BOB et le gigantesque Insectosaure.
L'heure de la délivrance ne tarde pas à sonner pour tous ces Monstres, car voici qu'un mystérieux et maléfique robot, échu d'une lointaine galaxie, se pose sur notre planète et se met à y causer de sérieux dégâts. Le Président, cédant aux pressions du général Putsch, décide alors d'enrôler les Monstres pour contrer les envahisseurs et sauver le monde civilisé d'une destruction imminente...
Critique :
9h15 ce dimanche matin sur les Champs Elysées, ciel bleu, le parvis fraichement lavé renvoyait dans les yeux le reflet d’un soleil éclatant. Les prémices d’un superbe été ? Peut-être un peu tôt pour en juger, c’était en tout cas une belle matinée.
Invité par Paramount (merci à eux) à découvrir la nouvelle réalisation des équipes de Dreamworks en avant-première, (les comédiens français découvraient eux-mêmes le film lors de cette séance), je me rendais donc au Gaumont Marignan pour la projection avant de bifurquer à midi vers la conférence de presse.
Le cinéma s’était équipé d’un superbe B.O.B (le personnage bleu gélatineux) taille réelle pour animer la plus belle avenue du monde sous les yeux émerveillés des enfants venus nombreux.
10h et quelques minutes plus tard, les lumières s’éteignent, j’enfile les montures technologiques rouges pour profiter de la 3D et c’est parti pour 1h30 de bonne humeur.
Depuis leurs premiers films, les équipes de Dreamworks montrent un vrai talent pour nous proposer des réalisations aux univers décalés, toujours très riches en humour et personnages secondaires, au détriment parfois d’un scénario béton à l’image de ceux de Pixar. Ce Monstres contre Aliens n’échappe pas à la règle. Un ensemble généreux, riche en action et péripéties mais qui par un manque de maturité, reste au stade de pur divertissement.
Basé sur une histoire bien perchée d’une invasion extra-terrestre que seuls les monstres enfermés depuis des lustres par les USA peuvent vaincre, Monstres Contre Aliens pousse bien plus loin le bouchon que dans les précédentes œuvres de Dreamworks. Plus spectaculaire, plus rythmé, plus drôle mais également plus engagé sur un second niveau de lecture (les américains en prennent pour leur grade), le film a tout pour satisfaire petits et grands à la recherche de nouvelles sensations cinématographiques ou d’expérience visuelle.
Les personnages secondaires sont à nouveaux tous plus jouissifs les uns que les autres, qu’il s’agisse du flan B.O.B (véritable prouesse technique soit dit en passant), du Docteur Cafard et son rire diabolique, du fier Triton ou de l’Insectosaure poilu et mignon malgré sa centaine de mètres de hauteur, mais leur trop grand charisme s’avère être également leur principal défaut. Trop nombreux, trop savoureux, ces derniers se révèlent rapidement mal ou pas assez exploités. Là où l’âne de Shrek faisait mouche par sa présence unique en tant que 3e roue du carrosse, nos amis les monstres s’inhibent les uns les autres tant et si bien que l’on sortira de la salle un tantinet frustré et ne pas avoir pu les découvrir un peu plus.
Si à de nombreuses reprises l'histoire s’emballe tel un tourbillon infernal, enchaînant les séquences d’action et de destruction aussi incroyables qu'impressionantes, apartés comiques en références aux films de monstres des années 50, la maîtrise hasardeuse du rythme (chose étrange, le réalisateur Conrad Vernon ayant réalisé l’excellent Shrek 2) fait que par moment, un léger sentiment d’ennui peut venir pointer le bout de son museau.
Mais outre quelques passages un peu plats, Monstres contre Aliens tient ses promesses sur le plan visuel (sensations fortes garanties), notamment par l’usage parfaitement maîtrisé de la technologie 3D immergeant totalement les spectateurs au sein de l’histoire. Les proportions incroyables des robots, de Génormica ou de l’Insectosaure permettent d’exploiter le procédé à fond, notamment par des effets de profondeur très réalistes et ce, pour le plus grand bonheur de nos mirettes !
Et oui, il est bel et bien révolu le temps des lunettes rouges et bleues… aujourd’hui, la stéréoscopie est maîtrisée et constituera selon tous les pronostiques des spécialistes, la prochaine étape importante de l’histoire du cinéma après le passage du muet à la parole et celui des films en Technicolor.
Monstres contre Aliens fait ici office de véritable démonstration technologique en matière de 3D, semblant même plus abouti que Volt sorti tout récemment. Et il faut bien le prendre comme tel et ne pas attendre un quelconque concurrent pour Up de Pixar qui sortira prochainement sur nos écrans. Ici c’est humour, clins d’œil et grosse action assumés à 200%, et même si le film ne s’avère pas parfait, on passe quand même un sacré bon moment qu'il serait dommage de bouder à partir du 1er avril prochain.
- Voir mon article sur la campagne marketing du film.
- Le blog animé par les monstres du film.
- En début d'article, la célèbre chanson des B-52's, Planet Claire qui supporte une séquence irrésistible au début du film.
Sortie officielle française : 1er avril 2009
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