L’entreprise internet américaine Google se prépare à lancer Street View en Belgique. Ce produit permet de parcourir virtuellement les rues des grandes villes. Un service utile. Et intrusif ? Il semblerait que Bruxelles et plusieurs autres villes (Anvers, Liège…) intéresseraient la multinationale.
Repérer un quartier, visualiser un hôtel, faire connaître son entreprise ou son magasin, se diriger dans un nouveau quartier, présenter une maison à vendre… Les applications sont riches et diverses. « Touristes, architectes, services, d’urgence, agents immobiliers, tout le monde peut y trouver son compte », assure-t-on chez Google. Au-delà de l’aspect anecdotique permettant de créer des «visites virtuelles» dans les zones couvertes, Street View prend tout son sens pour aider l’homme perdu à se repérer. Y accéder depuis un terminal internet mobile peut permettre de trouver des points de repères dont on ne profite pas sur un simple plan.
Aux États-Unis et dans les pays d’Océanie, la couverture est impressionnante, voire quasi-complète.
En Europe, seules quelques grandes villes sont couvertes actuellement.
pour les plus curieux d’entre-vous, voici les véhicules utilisés par la compagnie pour prendre ces photos panoramiques :
- Chevrolet Cobalt (USA, Canada)
- Volkswagen New Beetle (par Immersive Media uniquement)
- Opel Astra (Europe, Océanie)
- Toyota Prius (Asie)
- Pontiac G6 Sedan (Mexique)
- Tricycles (pour quelques endroits particuliers seulement)
Combien de véhicules ? Google refuse de nous communiquer le nombre exact. Une certitude : les Opel Astra seront, précise son porte-parole, « clairement visibles et identifiables ».
La mise en service de Street View en Belgique se fera toutefois encore attendre car sa mise en place dépend de différents facteurs, comme le nombre de jours de beau temps sans l’apparition de la pluie. La liste des villes et des communes qui seront visibles n’est pas encore connue, mais Google affiche sa volonté de couvrir une large superficie du territoire.
Un grand nombre de vues sont donc à venir, l’occasion pour les utilisateurs de ne plus se perdre en se rendant dans un lieu inconnu; l’occasion pour les fins observateurs de découvrir plein de vues insolites…
Le service « Street View » concernant la Belgique ne sera pas disponible tout de suite. « Toutes les images digitales devront être analysées et répondre aux conditions de qualité. Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte : la luminosité, les conditions de circulation, etc ». Une fois enregistrées, ces images seront traitées (floutage des visages et des plaques d’immatriculation…). Avant d’être mises effectivement en ligne. Quand ?
Quid de l’utilisation de ces images, même floutées ? Combien de temps sont-elles conservées ? Qu’en est-il des risques de croisements d’images (une personne, un lieu, un contexte…) ?
L’internaute qui se sent lésé peut demander à Google la suppression d’une image. « Nous n’avons pas intérêt à offrir un service qui va à l’encontre de l’intérêt privé de nos utilisateurs », insiste Jessica Powell. Voyageur virtuel, scrutateur ou voyeur, l’internaute est donc plongé au cœur des villes. Parfois la sienne. Avec de bonnes et, parfois, de mauvaises surprises… En effet, les visages et les signes distinctifs présents les photos sont rendus flous et il est possible, en un clic de souris, d’adresser une plainte à propos d’une photo précise. Avec ces mesures, Google espère régler le problème relatif à la protection de la vie privée…
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