Un prêtre catholique australien, démis de ses fonctions pour avoir béni des couples homosexuels et
permis à des femmes de prêcher, a annoncé vendredi qu'il braverait l'autorité de son évêque, en continuant à célébrer la messe.
Le père Peter Kennedy de la paroisse Ste Mary de Brisbane, dans l'est de l'Australie, a
indiqué qu'il attendait "une église pleine à craquer" destinée à montrer l'hostilité des paroissiens, à la décision de l'évêque, John Bathersby.
"Je pense qu'il m'a congédié de façon injuste et la communauté est d'accord avec moi. Alors je reste inflexible et il ne peut rien y faire", a déclaré le père Kennedy à l'AFP.
"Je ne sais pas ce qui va se passer mais nous allons continuer notre liturgie comme nous en avons l'habitude", a-t-il également indiqué depuis l'église où il officie depuis 28 ans.
Le prêtre septuagénaire a reconnu qu'il avait enfreint les règles de l'église mais il a fermement défendu ses positions, estimant qu'elles étaient conformes aux vœux du Vatican que chaque
fidèle participe activement à la liturgie.
"Nous prenons cela très au sérieux et les femmes qui ont souhaité prêcher ont été les bienvenues à notre messe", a-t-il déclaré, qualifiant au passage l'église catholique "de plus grand club
masculin de la planète".
Le prêtre a également avoué avoir béni une dizaine d'unions gays et lesbiennes dans l'église Ste Mary.
"Nous ne les avons pas mariés mais nous avons fait une bénédiction", a-t-il précisé.
L'évêque Bathersby a indiqué qu'il avait démis le père Kennedy de ses fonctions d'administrateur de la paroisse Ste Mary parce que ce dernier avait ignoré ses mises en garde.
(source illico)
Pour les gays croyants, une bénédiction est un minimum, et une démarche comme celle-ci permet d'apercevoir une porte qui s'ouvrira peut être.