Terminus
Une des grandes villes du Cambodge, très proche de la frontière vietnamienne et de tous ses trafics. Passage obligatoire pour le Ratanakiri et une escapade possible lorsque vous êtes au Mondolkiri.
La seule attraction de la ville en dehors de son marché, des 2 ou 3 guests et de l'unique restaurant ouvert après 20h est les dauphins d'eau douce.
Le dauphin d'eau douce de l'Irrawaddy fait partie des espèces très menacées. Il n'en reste plus que de petites populations sur le Mékong au Cambodge, au Laos et au Bangladesh et en Birmanie (Myanmar) d'où il tire son nom.
La pêche à la dynamite a réduit sa population presque au néant au Cambodge où il a totalement disparu du Tonlé Sap. Les pêcheurs lançaient des grenades dans l'eau pour ne pas à avoir à attendre des heures pour une pêche.
Ils sont aujourd'hui protégés où la population a doublé en 10 ans pour attendre une petite cinquantaine de membres.
Ils sont moins joueurs que leurs cousins d'eau de mer et leur museau est arrondi comme celui du beluga.
Pour atteindre la réserve naturelle, il faut traverser le Mékong, assez large sur cette partie du fleuve et entrer dans la mangrove. Beaucoup de transport se font sur le Mékong en provenance du Laos ou/et vers le Vietnam.
Au bord du fleuve, quelques villages, les sans toits du fleuve, vivant dans des vieilles embarcations retournées, recouvert de bâche. Ils vivent de petits boulots qu'offre le fleuve, de la pêche et probablement de quelques trafics.
Il est nécessaire de couper le moteur et d'attendre un peu ...
Pas facile de les voir, l'étendu d'eau est immense, il faut regarder, à droite, à gauche, en profiter avec les yeux, ne pas rater la photo.
mais la patience paye ... Ils ne sautent pas dans l'eau, ne s'approchent pas mais après tout, il faut se souvenir qu'ils sont si peu nombreux à travers le monde qu'il est préférable de les voir de loin (zoom 300 pour moi pour les photos).
alors nous retournons dans notre monde et nous les laissons évoluer dans le leur.
La poursuite du week-end s'est faite à Kompong Cham où nous avons visité le temple pagode Wat Nokor.
La pagode s'est installée au sein d'un temple de type angkorien où se mélange le grès et la latérite.
Le mélange du 11ème siècle et du kitsch en fait un lieu assez unique au Cambodge. Je n'avais encore jamais vu de temple dans un temple.
Il faut dire qu'à Siem Reap au sein du parc archéologique d'Angkor, je ne suis pas certaine qu'on laisse faire de tels travaux.
Le week end se termine, nous reprenons la route pour Siem Reap. L'aventure aura duré 3 jours, 2 pannes ...
Pour le premier nous avons cru ne jamais repartir, une caisse à outil bien vide, une route peu fréquentée et un chauffeur et son patron peut enclin à demander de l'aide.
Chacun a passé le temps à sa manière, Armand, archéologue et grand spécialiste de la céramique a choisi de sortir son carnet et son crayon pour immortaliser la campagne, Lucie Mo a revu ses exercices de tai chi chuan, Lucie & Samuel se sont mis à la recherche d'un ou deux boulons sur la route à nous encore en état et nous, les autres, nous avons regardé l'arbre de transmission sur la route, sous la voiture, accroché, fixé ....
La deuxième, nous étions sur le retour à Siem Reap, compagnie de bus, et donc assez rapidement, 1h30 environ, un nouveau bus est arrivé.
Comme ave Phnom Penh, Kompong Cham est à 5 ou 6 heures de route de Siem Reap, le bus diffuse des films ou du karaoké, mieux vaut avoir pris son mp3.
Une dernière panne, l'appareil photo décide de ne pas transférer les dernières photos. Vous ne verrez donc pas ses jeunes cambodgiens, fille et garçon, répéter une danse traditionnelle.
Ils étaient tous souriants, appliqués et nous en avons profité au maximum tellement le spectacle était inédit.
Bonne rentrée à tous, je pense à vous.
Anne