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Sur les bords de la loire, c'est pas la mer à boire. Sous les volontés d'un fleuve qui s'alluvionne, j'ai compris les racines à carreler dans le fion du ressac. La lande se désespère les pieds dans l'eau. tu mouilles tes sédiments à saint-nazaire où la rouille fait son affaire dans l'avant-port. Hommage aux gisants syndiqués qui s'alignent en bon ordre à la digue des culs salés. Avec la garcette, je me fais une tranche de noeuds. Etrange relation des marées d'équinoxe et pan dans ta lune. Le spectacle intermitent du phare tricolore de l'avenue des gaules t'envoie sans sourciller direct au vieux môle et à droite en sortant tu envisages la face cachée d'un cargo de nuit qui s'étiole peu à peu à l'horizon perdu. Parfois et par hasard des colis mal ficelés, il revient le bateau plein de flotte, dans la soupe au fioul. Il s'encorde aux bites de l'extrème solitude et son marin esseulé va tanguer la misère jusqu'au bar d'un cul de fosse celtique. Oubli-houblon- qu'appelle sa mer et des larmes se fracassent à la proue du capitaine abandonné.