Après une chute de plus de 50% des grands indices, on peut en effet se demander si l'on ne s'approche pas du début de la fin de la baisse.
Je regarde régulièrement un indicateur publié par Edward Yardeni : indicateur très simple qui suit l'évolution du résultat opérationnel anticipé sur l'année à venir pour les composants du SP500, les 500 plus grandes entreprises américaines. Cet indicateur est remis à jour toutes les semaines, avec les révisions des prévisions des analystes financiers. Il est calculé sur l'année à venir, en faisant la moyenne pondérée par le temps des prévisions pour les années 2009 et 2010 actuellement.
La lecture de la courbe nous montre que le point haut a été atteint en octobre 2007, et qu'il coïncide avec le top du marché. Le brutal décrochage de septembre 2008 est à rapprocher du krach des marchés depuis cette période.
Si les anticipations de bénéfice continuent à baisser, on voit mal ce qui ferait remonter les marchés, sauf à avoir une forte hausse des PER. La hausse des PER ne pourrait être motivée que par une diminution de la prime de risque des marchés actions; l'évolution des spreads de crédit nous montre que cette prime de risque ne diminue pas.
Par contre, pour la première fois depuis 6 mois, la courbe des anticipations de résultats semble se stabiliser. Si cela se confirme dans les semaines à venir, alors l'élément fondamental de la baisse des cours sera à son terme. Dans ce cas, on s'approche du début de la fin de la baisse.