Ça doit être l'approche du printemps. Alors que les moineaux et autres volatiles piaillent dès le matin sous les fenêtres, les députés, probablement privés de sommeil par l'intensité de leur sacerdoce, perdent leur sang froid et s'envoient pleine face de délicats épithètes qualifiés communément de noms d'oiseaux.
Le chef d'escadrille Lefebvre attaque ainsi Laurent Fabius en piqué le gratifiant d'un rapace, terme presque attendrissant venant d'une telle buse.
Rapace, mot à la mode , on l'accole aussi à Besancenot, l'accusant de vouloir politiser le mouvement social, entendre la journée du 19 mars. Alors, j'ai généralement assez peu de tendresse à l'égard du petit facteur de chez Drucker mais, vouloir politiser cette journée, oui, combien oui. Il faudrait être débile pour ne pas le faire.
Évidemment qu'une journée (et plus si nécessaire) de protestation contre ce gouvernement et ces décisions ineptes est un acte politique, quel en serait l'intérêt, la portée sinon ?
Alors que cela dérange les interlocuteurs privilégiés du gouvernement, ces syndicats si peu combattifs et tellement accomodants, on peut le comprendre, mais en niant une implication politique, ils sont totalement hors jeu (ce aui les dérangent justement).
Pour en revenir aux insultes de Lefebvre, il est assez marrant de voir qu'elles interviennent au moment ou la harpie lorraine, Morano, porte plainte contre daily Motion pour des commentaires à son égard qu'elle juge diffamants.
Ma chère Nadine (chère façon de parler), pour être resectée, il faut déjà être respectable et, pour rappel, l'insulte se pratique couramment dans les rangs de l'UMP, le "salope" de Devedjian" ou mieux "Kasstoapovcon" de Sarkozy. Alors, Nadine, euh, camembert comme on disait chez les Guignols