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Le taxi, c’est chouette

Publié le 16 mars 2009 par Pinklady

Oh my,  des fois, rien que mes titres me donnent envie de pleurer sur moi-même. Mais si y a un élément de la pétassista que je maîtrise et que j’adore, c’est le taxi. Parce que la pétassista, la vraie, ne voyage pas en métro parce que le métro, ça pue, les gens qui sont dedans ne sont pas hype (et ils puent et ont tendance à être pauvre, ce qui agace la pétassista ultime) et en plus, comme y a foule, y a tous ces gens qui ne se douchent pas tous les jours qui se frottent à leur Dreyfuss chéri et ça, c’est juste insupportable.

taxigirl.jpg (c) Ibontxo

La pétassista a plusieurs moyens de locomotion à sa disposition. Sa propre voiture pour commencer, une smart de préférence parce que c’est mignon, facile à garer. Marche éventuellement avec la Classe A ou la mini mais comme dirait Nina, ça fait bourgeoise salope. Sinon, y a le Velib mais le côté bobo je fais du velib en robe flottante avec mes légumes frais acheté au marché genre paysanne (sauf que le marché est au cœur de Paris et qu’on roule sur l’asphalte et pas sur des chemins de terre), ça ne marche qu’en été. A la limite, y a le scooter voire mieux, le vespa rose mais en hiver, on se les gèle quand même pas mal dessus.
Alors reste la solution du taxi, un peu à la Carrie Bradshaw. Normal que Carrie ne marche pas même si  c’est la seule fille que je connaisse capable de courir après un chien avec des mules au pied. Mais en temps normal, Carrie marche sur 10 bons centimètres de talon donc parcourir tout New York à pattes, ce n’est pas concevable. Ni en bus, les gens pourraient lui écrabouiller ses précieuses et si chère Manolo Blahnik. Déjà que moi, j’aime pas qu’on m’écrase mes Asics que tout le monde a… De toute façon Carrie est payée 4 dollars le mot, elle peut se permettre de prendre un taxi pour aller à la laverie… et ne quasi rien foutre de son temps parce qu’entre ses déjeuner avec les copines, son shopping, ses psychodrames, elle se retrouve toujours à écrire aux petites heures de la nuit et encore que quand il pleut. Je déteste cette fille.
Le taxi est un transport élégant. D’abord, le geste. Plantée sur nos talons, on lève gracieusement un bras vers le ciel, on agite la main, so chic, so féminin. Non, on ne siffle pas un taxi, c’est vulgaire ! D’ailleurs, si le taxi est déjà pris ou refuse de s’arrêter (légalement interdit), on ne dit pas « putain, fait chier », ou autres jurons du même acabit, ça ne fait pas du tout pétassista. Une fois le taxi attrapé, vous pouvez avoir la grande classe avec sièges en cuir et tellement de place pour vos jambes que vous ne voyez même pas le chauffeur. Maintenant, la plupart des taxis sont confortables, finis ceux avec le protège siège en billes qui pincent les jambes et font glisser ni odeur suspecte. Le chauffeur de taxi est en général propre, parfois dissert, parfois pas. On pose son fessier délicatement sur le siège (on n’écarte pas les jambes, personne ne doit voir votre culotte) , ceinture bouclée, c’est parti.
Ce que j’aime quand je prends le taxi, c’est de m’imaginer dans la peau de quelqu’un genre je découvre la ville, je regarde au dehors d’un air rêveur et intrigué comme si j’étais Carrie ou n’importe qui d’autre, peu importe, au fond. Je fonce vers l’univers des possibles, mon destin s’inscrit en ce moment même. Dieu seul sait d’où je pars et où je vais arriver mais en tant qu’héroïne, ce voyage en taxi n’est pas anodin, il marque une transition.
En vrai, je sais très bien d’où je suis partie et quand j’arrive, on est chez moi. J’ouvre la porte, il n’y a rien si ce n’est mon bordel. Je suis encore loin de l’ultime pétasserie.

En hommage à moi même, une super photo :

pink_ladies.jpg

Un taxi "Pink Lady"

PS : Demain, je vous dis qui a gagné le concours des livres, j'ai pas encore décidé.


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