Habib Saleh avait eu le malheur de propager la mauvaise parole, en réclamant des mesures de réforme politique en Syrie. L'organisation nationale des droits de l'homme dans le pays rapporte qu'aujourd'hui, l'écrivain a été condamné à trois années de prison.
On lui reproche d'avoir « publié des informations mensongères en temps de guerre qui affaiblissent le sentiment national et ravivent les dissensions confessionnelles, ainsi que des informations qui affaiblissent le moral de la Nation », explique l'Organisation.
Diplomates occidentaux et militants pour les droits de l'homme de Syrie étaient présents lors du verdict, qui faisait suite à une énième arrestation de l'auteur. Si pour le président de l'ONDHS, la décision est dure, c'est surtout que « les déclarations faites par M. Saleh ainsi que ses écrits entrent dans le cadre de la liberté d'expression et d'opinion garantie par la Constitution syrienne ».
Il s'agissait de la 6e arrestation de l'auteur, qui fut, pour la dernière fois interpellé en mai 2008. La condamnation pour publication d'informations mensongères n'est pas une première hélas dans sa carrière, puisqu'il fut également arrêté sous ce prétexte en mai 2005.
La cour pénale de Damas qui a statué sur son sort reproche un article virulent concernant les pouvoirs arabes et leur réaction durant la guerre israélo-arabe de 1967.