S'il y a une chose que je déteste, c'est l'imprécision et le côté "On vous donne une exclu mais elle est fausse". C'est le cas de cette "dépêche" parue sur le site de Jean-Marc Morandini (je vous la mets en entier car ils ont la coupe facile sur ce blog, pour la lire en grand cliquez dessus...) :
Jusque là rien de grave, me direz-vous, sauf que si, parce que qui dit expert média, comme l'est M.Morandini, dit précisions dans les publications.
Hors, cette info contient plusieurs oublis ou erreurs :
- On donne des chiffres sans donner la source : il s'agit ici de l'étude EPIQ / Audipresse dont vous lirez les grandes lignes dans ce document
- Quand on titre "Les 10 quotidiens Français" les plus lus, il est dommage d'omettre la PQR (presse quotidienne régionale) qui réalise une belle progression (+2,6%).
- On ne mélange pas les gratuits et les quotidiens, surtout que, comme je l'ai expliqué dans un commentaire modéré pour cause de mise en lien du communiqué de presse d'EPIQ sur le sujet, on note dans cette étude un phénomène intéressant. EPIQ / Audipresse s'intéresse à l'audience des quotidiens mais aussi à ce qu'on appelle l'audience Brand, c'est-à-dire le contact avec la marque du quotidien, notamment via le passage sur les sites Web.
Hors, ce qu'on remarque ici, c'est que l'audience des titres PQN augmente considérablement si on prend en compte la partie Brand, ce qui est nettement moins vrai pour les gratuits. A partir de ce constat, on peut considérer que ces derniers font l'objet d'une forme de consommation passive de par leur disponibilité mais pas forcément d'une démarche de recherches d'informations dés qu'on dépasse le cadre de leur distribution. Dans le même temps, les titres "historiques", eux, bénéficient d'un effet marque plus fort. Une question de crédibilité ?
En attendant, si vous voulez de vrais analyses, c'est ici que ça se passe. On n'a pas les plus grands scoops, mais on a des idées ;o)