Au sortir d’une tournée au récent Salon de l’auto à Genève, où il a fait commander une série de gourmandes limousines 4×4 plus ou moins blindées destinées à chasser le bison, le buffle et … le mécréant dans les steppes radieuses du Nejd et de l’Hofuf, le ministre saoudien du pétrole Ali Al-Nouaïmi a affirmé que le prix idéal du baril de pétrole se situe “entre 60 et 75 dollars”. Le ministre ouvrait le premier Forum sur l’énergie à Genève, l’environnement et le développement.
Enseignement amusant d’un régime autocratique qui ne pratique pas véritablement l’ouverture de vue et l’ouverture politique. Et pourquoi en fait cette prise de position amusante ?
“Parce que le prix actuel de 40 dollars le baril n’est pas suffisant. Le prix idéal du baril devrait se situer entre 60 et 75 dollars”, a déclaré le ministre saoudien lors d’une conférence de presse. Selon lui, un prix plus élevé que les 40 dollars actuels est indispensable pour rentabiliser les investissements dans la recherche et les énergies alternatives.
Dans la série de “je raconte n’importe quoi” actuels, Ali le Pétrolier (à ne pas confondre avec le chimique …) n’est pas en reste : quels sont les investissements de son pays dans la recherche et les énergies alternatives ? zéro …. et il oublie aussi de dire que les investissements pour l’or noir, ce n’est pas son pays qui les consent, mais les sociétés pétrolières internationales. Lui reste assis sur son puits en permanence, sa rente de bédouin en somme et regarde simplement passer les pétrodollars.
Cette “activité” ne vaut même pas 30 dollars le baril ! qu’il se le dise : car à l’interne, 30 dollars le baril c’est le prix auquel les compagnies pétrolières estiment faire de bonnes affaires (donc y compris le paiement de la rente aux bédouins) …