Les fraudeurs du fisc belge pour 10 milliards seulement ?

Publié le 16 mars 2009 par Mj1729


"Si les impôts étaient perçus de manière aussi efficace en Belgique que dans les pays voisins, le fisc toucherait 10 milliards d'euros de plus", selon le professeur de droit fiscal Michel Maus (VUB et Université d'Anvers) dans un entretien publié ce matin dans les journaux Het Nieuwsblad et De Standaard.

"Il y a beaucoup de spéculation autour de l'importance de la fraude et il s'agit par définition de quelque chose de difficile à mesurer. Mais il y a quand même des chiffres qui donnent des indications".

Et faut-il préciser que le tournis est grand autour des 10 milliards présumés, la véritable fraude est un « empire financier souterrain » parallèle à notre marché économique intérieur qui échappe non à l’impôt mais aux usagers banaux de notre société et qui profitent pleinement aux classes favorisées, il ne faut pas aller loin pour les désigner, aller à tout endroit qui renifle la luxure et vous comprendrez, c’est précisément là que le fisc doit enquêter mais surtout sévir et ponctionner plus d’impôts… !

Et non prendre en otage les boucs émissaires faciles du travail au noir qui consiste en un moyen de défense du système inégalitaire d’enrichissement instauré en Belgique à l’origine en faveur des vrais fraudeurs, le fisc ne doit pas se tromper de cible, l’argent retourne toujours à l’argent, à ceux qui en possèdent déjà…

Le fisc veut tout savoir sur les fraudeurs, mais fait "la sourde oreille" pour les revenus du capital et du non travail (l’enrichissement par les revenus immobiliers peu taxés, notre pays étant un paradis fiscal pour les "briqueteurs" en série) ; la spéculation du moindre effort qui engendre des paquets de milliards bénéfiques aux profits des montages financiers internationaux et des paradis fiscaux de la dérégulation de l’économie mondiale et responsables de l’effondrement de nos banques.

C’est justement à côté des 10 milliards d'euros trop peu perçus que le fisc, les bureaux de taxation et l’ISI, doivent aller voir de plus près et engager une réforme fiscale non sur la taxation des revenus du travail, mais bien sur la fortune elle-même, vivant en retrait de l’économie réelle et celle-ci commence bien au-delà de la possession d’un premier bien immobilier.

Le fisc fait abstinence depuis tellement longtemps de cette source imposante de revenus dissimulés qui ne devraient pas se trouver dans la poche des nantis, mais dans les caisses de l’Etat pour couvrir les frais de la sécurité sociale pour tous, pour la consolidation des revenus du travail pour tous et un travail payé à sa juste valeur, non contraint par la pression fiscale connue, le soutien d’une économie nationale qui en a bien besoin et l’aménagement du territoire pour le bien-être de tous les citoyens, les infrastructures nécessaires à commencer le maintien d’un réseau routier adéquat… !


Comme à chaque période précédent une campagne électorale, il faut bien remettre les pendules à l’heure d’autant que maintenant avec la crise financière mondiale, ce sont des dizaines de milliards d’euros qui devront être empruntés par l’Etat et les banques en fonction de leurs pertes colossales, mais le ministre des finances Didier Reynders qui a évité de trop veiller au bon grain, surtout pour avantagés ses amis fraudeurs de son beau monde capitaliste, voudrait nous faire croire, comme pour redorer son blason, que son institution fiscale va serrer de plus près les fraudeurs !

Il y a les petits fraudeurs qui feraient de l’argent au noir pour survivre et les gros fraudeurs qui éludent l’impôt continuellement, bénéficiant d’une sorte d’immunité fiscale permanente sur leurs revenus qui ne sont pas ceux du travail.

Lorsqu’on prétend que 10 milliards d’euros passent annuellement sous le nez de notre fisc, ce montant de l’argent au noir me paraît une somme dérisoire à côté des grosses fortunes qui capitalisent sans restriction fiscale sur leurs investissements immobiliers très productifs de marges bénéficiaires non déclarées, d’autant que l’argent au noir circule beaucoup plus facilement dans les familles aisées qu’auprès des petits revenus qui ne disposent d’aucunargent.

Qui entretien les portefeuilles immobiliers de nombreuses dizaines de bâtiments entretenus et rénovés au noir dans la main souvent d’un seul propriétaire, quand les loyers déjà ne sont pas comptabilisés fiscalement parlant ou du moins d’une façon tellement accessoire et ridicule, ce que le fisc ose appeler le revenu cadastral sur un bien immobilier non occupé personnellement?

La faille de la fraude fiscale joue beaucoup à ce niveau, ce serait non dix milliards d’euros annuels qui passeraient inaperçus au fisc belge, mais des centaines de milliards d’entrées fiscales justifiées, d’où la nécessité objectiver un impôt juste plus rigoureusement sur la propriété en dehors de la première habitation familiale à usage personnel.


Il est plus facile de rejeter l’opprobre sur les classes populaires qui n’ont pas grand-chose, dans le meilleur des cas, le seul salaire du travail pour subsister péniblement, dans le pire des cas le chômage pour seul moyen d’attente, que sur les classes élevées qui ont recours à la main d’œuvre non déclarée dans le bâtiment qu’ils gèrent eux comme source de capital et les tâches domestiques, ces derniers ayant la plupart du temps recours à l’illégalité la plus complète pour obtenir le maximum de rendement de leurs investissements sur le compte des locataires tiers et de l’utilisation de travailleurs bons marchés.

Inutile donc de recourir aux travaux déclarés, cela attirerait la vue du fisc sur l’importance du patrimoine engendré et sur la capacité financière réelle de ces protagonistes au prorata des impôts qu’ils ne paient jamais en suffisance, dont leur accumulation de magots sont systématiquement évaporés vers les paradis fiscaux comme la Suisse (la banque Suisse totalise 1.400 milliards d’euros sur les comptes étrangers privés en Suisse)

Après le G20, il est temps que le ministre des Finances Didier Reynders envisage de se réveiller sur un plan d’échanges d’informations fiscales internationales, pas que sur les placements des revenus fixes, mais il y a tant de travail de communication à faire lié à l’organisation de la fraude sur la fiscalité interne des grosses fortunes et propriétaires immobiliers de notre pays, dont la source de provenance est liée à ces placements, pourvoyeurs de beaucoup d’argent et de travail au noir, dont ces mêmes protagonistes de la fraude ont eu les belles années d’impunité pour amasser de véritables fortunes qui ne seront plus jamais récupérées et cela nous le devons à des contrôles fiscaux inefficaces en tout cas pas où ils doivent se situer, commençons dés lors par une justice fiscale en harmonisation de la fiscalité entre riches et pauvres…