Le gouvernement présente ce lundi un avant-projet de loi visant à limiter les abus et les excès.
Christine Lagarde, ministre de l'Économie, Luc Chatel, secrétaire d'État à la Consommation et Martin Hirsch, haut commissaire à la Jeunesse et aux Solidarités actives, présentent aujourd'hui un avant-projet de loi visant à encadrer les pratiques du crédit à la consommation. Le gouvernement, qui doit transposer une directive européenne afin notamment de favoriser une distribution responsable du crédit à la consommation, veut faire d'une pierre deux coups : développer le recours au crédit à la consommation pour les 40% des demandeurs qui essuient un refus et réduire les excès et les abus des crédits renouvelables.
Aussi appelés «revolving» ces prêts sont souvent source de surendettement pour les ménages modestes. Ils se présentent comme une réserve d'argent permanente à la disposition de l'emprunteur. Celui-ci rembourse par petites mensualités, moyennant des intérêts très élevés. Ces crédits sont de plus en plus proposés par les établissements financiers spécialisés, les grandes enseignes commerciales ou les banques. «Les distributeurs de crédit orientent massivement les consommateurs vers le crédit “revolving”, au mépris de leurs besoins réels et au risque d'aggraver le “mal-endettement”», dénonce l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. D'autant que, comme…