Souvenez vous il y a quelques semaines, je disais ici même:
"En l'état actuel des choses, je ne cesse effectivement de regretter qu'aucunes mesures particulières n'aient été annoncées pour épauler les ménages face à la crise (Hors RSA et prime ridicule à la casse). Sur ce dossier, l'Europe ne fait pas mieux, cela en est sur ce point, très inquiétant. Au regard de l'histoire pourtant, ces aides pourraient s'avèrer cruciales. Quelles furent les modifications sociales faisant suite à la crise de 1929 ? La montée des extrémismes en Allemagne puis une guerre mondiale rien de plus, rien de moins. C'est en cela qu'il me semble prépondérant d'accorder aujourd'hui aux ménages des aides particulières. Les tenants des idéologies les plus libérales clament le ridicule de telles mesures "one shot" (ou fusil à un coup). Certes je suis d'accord. Mais considérons alors ces plans non comme des plans de relance de l'économie mais comme des renforts de fortune face à la tempête, comme des bouées de sauvetage face à la montée des eaux. C'est plutôt très étonnant que des hommes politiques dit "responsables" n'aient même pas une pensée pour les antécédents historiques"
Depuis de l'eau a coulé sous les ponts. Sarkozy s'est résigné à lâcher quelques milliards sur le social. Bien emmerdés, les syndicats ont quand même souhaité fêter le printemps en défilant dans les rues le 19 Mars prochain. Samedi pourtant, un sondage important était publié. Il est passé presque inaperçu. Figurez-vous qu'Olivier Besançenot est jugé crédible et capable de faire bouger les choses pour 38% des personnes interrogées. Le facteur de Neuilly serait même le meilleur pour s'occuper des problèmes des français pour 43% des sondés. Qu'est ce que cela aurait été si JM. Le Pen avait obtenu le même score !
Besançenot lui, manie la communication comme peu savent le faire et sa bouille rondelette attire la sympathie du plus grand nombre.
Bien sûr les français interrogés n'ont pas visité le site du NPA. Ils n'ont même pas fait bonne lecture des idées fondatrices du Nouveau Parti Anticapitaliste que le bonhomme au visage rondelet vient de créer. Tout juste savent ils que ce bonhomme n'aime pas le système et qu'il veut tout changer. Ça tombe bien, ce monde là s'effrite. Signe des temps, le système se grippe et les extrêmes se libèrent.
C'est comme une relation mathématique, la résultante, surtout d'une inaction politique qui pourrait ("pourrait") être dramatique, ici ou ailleurs.
L'Histoire ne cesse, pourtant, de nous mettre en garde.