Le Président Sarkozy l’a dit. Nous sommes au milieu d’une crise dont nul ne sait quand elle pourrait s’achever. Vous avez donc un bon bout de temps pour réfléchir à ce propos qui mériterait de figurer dans les « brèves de comptoir ».
En attendant, sans vouloir nécessairement trouver une réponse à l’énigme présidentielle, je vous conseille une lecture utile. Celle de la brochure de Michel Maffesoli intitulée « Apocalypse » et écrite, est-ce un signe, la nuit du 4 août 2008. Cette petite cinquantaine de pages titille neurones et estomac. Maffesoli attaque d’entrée en nous disant que nous sommes « au seuil d’une ère nouvelle » et qu’il « est vain de vouloir rafistoler les idéologies élaborées au XVIII et XIX siècles, et dont nous fûmes, dans tous les sens du terme, irradiées. Oui, il faut bousculer les idées rancies, rejeter les analyses apprêtées et quelque peu maussades ». En bref, se « dessiller les yeux ».
S’interrogeant, entre autre sur le terme crise et « la grande confusion des esprits », Michel Maffesoli nous le dit tout net dès la page quinze, « l’époque attend sa propre apocalypse ». Après quelques propos sur le culte du présent et une savoureuse dégression sur le design et les objets, le philosophe nous dit que « l’époque a changé de peau » et après un bref passage du côté de chez Marx et du « mythe du progrès », c’est vers les tribus postmodernes qui n’ont « en général, que faire de la primauté du politique » que l’on nous entraîne. Quant aux professeurs et aux élites, notamment celles qui se cachent « derrière leurs barbes de trois jours », Maffesoli les considère comme des voyous.
Vous l’avez compris ce petit bouquin est hygiénique. Il fait du bien car il fait un…