Les professionnels étaient alors montés au créneau, pour défendre la loi Lang, garante de la diversité. Un appel publié dans le Monde avait notamment été lancé. Et répondant à Xavier Garambois, le Directeur Général d'Amazon, qui soutenait une révision de la loi de 1981, Benoît Bougerol, président du SLF, publiait sur ActuaLitté une tribune titrée « Moderniser la loi Lang, c'est tuer la diversité culturelle ».
Une seconde attaque présente dans la LME concernait les délais de paiement des libraires. Cette réforme, inadaptée à la spécificité du marché du livre, prévoyait de réduire le délai de règlements des libraires à leurs fournisseurs. Là encore, l'ensemble des professionnels s'y sont opposé, et ont lancé une pétition. Visiblement plus accoutumé aux livres que ses camarades de l'UMP, Hervé Gaymard avait alors proposé un amendement à l'Assemblée nationale , afin d'assouplir les nouvelles dispositions envisagées.
Le rapport remis ce 10 mars va donc dans le sens de la défense de la loi Lang, en soulignant selon le SLF « la pertinence du prix unique du livre et son actualité, y compris à l'ère d'Internet ». Toujours selon le syndicat, le rapport affirme « que cette loi est une véritable loi de développement durable, sur le plan culturel, économique et territorial, il en dresse, au bout de vingt-huit ans d'application, un bilan très positif (...) et recommande de ne pas la modifier ». Le rapport évoque également les difficultés des libraires face aux marchés publics des bibliothèques.
Si le rapport vient soulager les professionnels du livre en appuyant le sens de leur combat, le débat se poursuivra dans le cadre du Conseil du livre, chargé par Christine Albanel de suivre ces questions.