Petit florilège du rapport 2009 de la cour des comptes

Publié le 16 mars 2009 par Frednetick

Chaque année, la cour des comptes et son président format seconde ligne de Bourgoin jallieu publient un rapport sur la gestion de l’Etat, des collectivités etc..

On y trouve beaucoup de choses, et pleins de bonnes surprisesà se tordre de rire ou pleurer de chaudes larmes sur la gabégie de son argent de pôv contribuable, se fendre la poire devant les errememnts de ces énarques en goguette, et de façon accessoire fournir à JP Pernault-ricard un an de sujets pour “combien ça coûte”, le magazine de l’argent qui fait la vérité sur les utilisations malsaines de VOTRE argent par des agents de l’Etat qui sont super protégés, des vils privilégiés aux salaires de ministres qui roulent en voiture de fonction avec l’essence payée par votre sueur à vous oui vous derrière votre nouvel écran plat payé en 56 versements sans frais sauf le coput du crédit mais c’est pas cher c’est juste 17,89%, dans votre salon en velours vert de chez conforama….

Exemples:

À partir de l’analyse de l’ensemble des hausses tarifaires des grilles homologuées fin 2007 - début 2008 par rapport aux pratiques de la hausse précédente, les appréciations suivantes
peuvent être portées sur les tarifs de trois sociétés :
- APRR aurait renoncé au foisonnement, avec une réserve pour sa première autoroute (A6 sud) ;
- ASF, en accroissant presque aussi souvent les taux de hausse avec la distance 35 et en appliquant aussi des tarifs kilométriques progressifs le long de trajets complets d’autoroutes,
a poursuivi des pratiques contestables ;
- de même, Sanef, en concentrant encore les hausses les plus élevées sur les trajets partant des extrémités d’autoroutes – trajets parmi les plus fréquentés – a seulement atténué l’effet des
pratiques antérieures ; elle fait aussi croître ses tarifs kilométriques le long de trajets complets.

Pour ceux qui ne savent pas, le foisonnement est une technique assez rudimentaire qui consiste à pomper le plus de fric possible sur les tronçons rentables en y focalisant les hausses, tout en affichant une hausse globale limitée puisque le tronçon trifouillis-le puit sur la margelle lui ne connait que 0,1% d’augmentation. Robert L, le seul utilisateur connu à ce jour leur en sait gré.

Malgré les demandes de la CC, les relances de l’Etat, les entreprises délégataires du réseau autoroutier (concédé à prix d’ami, franchement..) continuent leur magouilles sans que l’Etat ne tape sur les doigts. Pourtant, le pouvoir de modification et de sanction est une prérogative de puissance publique dans ses relations contractuelles. Pour faire le cacou avec les petites gens, pas de souci, pour taper sur les doigts des gros ça devient plus coton. On a le courage que l’on peut remarquez…

Deuxième passage assez drôlatique:

La Cour a aussi recommandé une amélioration des outils de mesure appliqués à la gestion budgétaire.
L’adaptation en 2008 d’un nombre significatif d’indicateurs dans la plupart des ministères rend possible une meilleure appréhension de l’efficience de la gestion publique.
Les objectifs (750) et les indicateurs (1 200) restent toutefois trop nombreux et ils ne sont pas encore utilisés comme de véritables outils de pilotage.

Tous ces indicateurs et objectifs, c’est la LOLF en action. Des missions déclinées en programmes, déclinés en actions dont l’efficience (rapport du résultat aux moyens engagés) est mesurée par l’atteinte d’objectifs, constatée au travers d’indicateurs.

Il y même un site pour vérifier que cette usine à gaz est super bien top méga cool: http://www.performance-publique.gouv.fr/ où l’on peut si l’on se sent d’humeur joueuse, apprendre en s’amusant (si l’Etat n’est pas fun et sexy, c’est pas la faute de la LOLF, sachez le !!).

Bref, tout ça pour dire que normalement, dans une démarche d’amélioration constante, continue et mesurée, les indicateurs mis en place sont pensés comme des outils de pilotage. Ils permettent d’identifier des points de blocage, de mesurer les progrès générés par une mesure particulière (c’est le principe d’un bon indicateur que d’identifier précisément les conséquences d’action sur un levier, si c’est pour mesurer au doigt mouillé en confondant les conséquences de plusieurs actions ils ne servent à rien)… bref, sur le paquebot France, ce sont autant de micro barres. Quand on sait s’en servir et qu’ils ont été bien élaborés.

Il semblerait qu’ils soient aussi performant que les barres de propulsion du Charles de Gaulle, pour faire beau,  c’est dire..