Magazine Asie

Marché de poisson de Tsukiji

Publié le 16 mars 2009 par Jean-Michel Frappier

On tourne le plan de tous les sens, la rue est censée bifurquer vers la gauche pourtant, on tombe sur un cul de sac. On n'est pas perdus, on ne se perd jamais, il doit y avoir un problème avec la carte! ça fait trois fois aujourd'hui qu'il y a un problème avec la foutue carte!

On ne demande plus notre chemin aux passants. Nous nous sommes habitués à avoir comme seule réponse un x formé avec les avant-bras ou un rapide sorry no english, avant même d'avoir finis notre question. Hello you need help? Wow, on fait presque le saut, un japonais qui parle anglais et qui nous aborde à part ça. Naoki habite Seattle depuis plus de 40 ans, en vacance au Japon de son enfance, il vient lui aussi visiter le marché de poisson de tsukiji. On fait le tour du marché ensemble, il nous informe sur tous les poissons, les crustacés et les mollusques c'est un passionné. Il achète un steak de thons. Le vendeur sort son sabre et tranche une pièce d'un mouvement de ninja sur une prise de presque 2 m de long, quelques oursins, une anguille et une étoile de mer, les emplettes pour le repas de ce soir.



Vous voulez venir manger du sushi? J'connais le meilleur restaurant au monde et j'suis sérieux quand j'dis au monde. Aussitôt pêché, aussitôt tranché, le poisson gigote presque encore, une fois dans notre assiette. C'est tellement frais, pour un fan de sushi, c'est le paradis et en plus c'est pas cher, Elaine ne sait pas se qu'elle manque avec c'est roulé aux concombres.


Même si j'ai déjà trop mangé et que je suis sur le point d'exploser, Naoki insiste pour me faire goûter au calmar cru. C'est certainement le pire moyen de finir un des meilleurs repas de ma vie, c'est trop affreux. En voyant l'expression de dégout sur mon visage, notre nouvel ami commande autre chose, il me l'offre et promet que ça, je vais adorer. C?est tellement bon, ça fond dans la bouche, c'est quoi se succulent poisson Naoki? De la BALEiNE........... J'ai encore le morceau dans la bouche, je pense aux images de braconnier japonais à la télé, à mes amis chez Greenpeace, aux pétitions signées sur le net, mais en même temps c'est délicieux, je mastique tranquillement, j'ai tellement honte d'aimer ça. J'avale, j'ai pas voulu, je savais pas, j'ai pas fais exprès, j'suis pas un tueur de baleines, pardonnez-moi!


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