Depuis le 6 mai 2007, il n’y a pas un jour qui passe sans que l’image de la France soit ternie par les comportements clownesques de Nicolas Sarkozy. Depuis février 2008, avec l’hybridation burlesque Sarkozy-Bruni, on est subitement passé à un autre stade dans le mauvais goût, même si les vicissitudes de la vie politique, et les mesquines stratégies d’images, ont incité, quelques rares fois, le Leader Minimo a faire profil bas.
Pourtant, il s’en passe de belles et qui ne font pas la une des journaux télévisés. Tenez, le voyage de Carlito et Carlita au Mexique par exemple. Pendant que Pujadas, Chazal et tous les portes parole de la presse aux ordres faisaient pleurer dans les chaumières avec Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique, notamment pour complicité d’enlèvement, aucun d’entre eux ne s’est appesanti sur les a-côtés hautement « bling bling » du voyage présidentiel au Mexique.
Le couple présidentiel a ainsi passé trois jours dans un hôtel grand luxe, rythmé de visites privées et de plaisirs onéreux. Voyez plutôt : 49.000 € la nuit. Une quarantaine de SMIC. Une paille donc. La visite officielle, elle, n’a duré que… douze heures (ça bosse dur)…
Le 11 mars dernier, RTL a révélé que l’hôtel en question appartient à un philanthrope d’une espèce bien particulière : Roberto Hernandez Ramirez, ancien PDG de la banque Banamex, filiale de l’américaine Citigroup, et soupçonné, dans les années 80, d’avoir construit sa fortune colossale dans le trafic de cocaïne. La radio française s’est appuyée sur les affirmations de Mario Alberto di Costanzo Armenta, ancien député du principal parti d’opposition de gauche, le PRD (Parti de la Révolution Démocratique).
Sarkozy et son épouse ont-ils donc été les hôtes de marque d’un (ancien ?) narcotrafiquant ? La question aurait assurément mérité d’être posée avec un peu plus de vigueur par les médias de notre pays.
L’Elysée a besogneusement démenti, prétendant que les frais du voyage ont été payés par l’Etat mexicain, lequel aurait choisi de surcroît le lieu de villégiature du Marquis de La Faillite et de son épouse.
Or, le gouvernement mexicain a fait savoir cette semaine qu”«Un groupe d’entrepreneurs mexicains a mis à la disposition du président Sarkozy un logement sur la côte dans l’Etat de Jalicao, pour son séjour du week-end qui précédait ses activités officielles».
Le mélange des genres se poursuit donc plus que jamais à la tête de l’Etat.