Ce matin, sur France Inter, une pub pour le Printemps de Bourges annonçait Bashung en tête d'affiche alors qu'il est mort hier après-midi.
Il y a des coïncidences troublantes. J'ai écouté son dernier album, Bleu pétrole, une partie de l'après-midi, et mon frère aussi. On s'y attendait un peu, il faut dire, puisqu'il avait annulé tous ses derniers concerts, mais quand même. Ça m'affecte. J'ai toujours aimé Bashung. Ses chansons m'accompagnent depuis l'enfance et c'est l'un de mes premiers concerts au Palais des Congrès du Mans. Je n'étais même pas majeure. Je ne l'aurai donc vu qu'une fois sur scène. Je m'en veux.
J'espère que son âme flotte sereinement comme son visage au milieu des lentilles d'eau.
Un jour je t'aimerai moins, jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus. Un jour je sourirai moins, jusqu'au jour où je ne sourirai plus. Dieu merci, les artistes ne meurent jamais. Et le rose a des reflets bleus.