Comme par hasard, le lendemain, on apprenait que la DGCCRF (= Fraudes) et l’AFSSAPS (= Agence du médicament) avaient analysé 28 produits de beauté estampillés Bio et sans conservateur et que les 2/3 d’entre eux contenaient des traces de conservateurs alors que leurs étiquettes affirmaient le contraire. Les deux agences ont précisé qu'il était toutefois impossible de conclure à une pratique trompeuse délibérée à l'égard du consommateur, ces traces étant 20 à 60 fois inférieures aux limites réglementaires.
Encore une fois, pour les réfractaires au phenoxyethanol et aux parabènes, rappelez-vous que jusqu’en décembre 2008, les fabricants de produits certifiés Bio avaient le droit, par dérogation, d’utiliser des matières premières conservées avec ces conservateurs, et que ces produits seront sur le marché encore quelques mois.
Une petite précision enfin pour vous montrer à quel point il est difficile de substituer ces conservateurs, et qu’il faudrait peut-être bien réfléchir à la notion de "risque" avant de trop les décrier : l'étude a révélé que, au niveau de la qualité microbienne, les résultats étaient satisfaisants, SAUF pour 2 lots d’un produit qui ont dû être retirés du marché, et un autre produit présentant "une protection microbienne insuffisante (...) susceptible d'induire des risques microbiologiques pendant la durée prévisible de son utilisation". 2 produits sur 28 = 7%.
A bon entendeur…
Source : Fashion Mag