... suite et fin
"Une rupture radicale, qui a revêtu depuis une dimension mythique, est opérée en décembre 1915 par Malévitch et ses disciples, au premier rang desquels Klioune et Popova, lors de l'exposition "0,10" à Saint-Pétersbourg." (1) Lors de cette dernière exposition futuriste, Malévitch y présente le Carré noir sur fond blanc qui consiste en un carré noir (dont les angles ne sont pas véritablement égaux)
En fin de parcours, les rencontres sont encore nombreuses et inattendues. Ainsi en est-il avec Mikhaïl Matiouchine, musicien et peintre, et nous ressentons au travers de sa toile aux couleurs chaudes, "Construction picturale musicale", comme une ronde sensuelle ; avec Vladimir Tatline qui récupère déjà des matériaux usagés pour en faire une œuvre d'art, "Contre-relief au pied de chaise", 1914-1915 ; avec Xenia Ender et ses collages qui emmènent vers des rives lointaines aborigènes.
"A travers ce kaléidoscope", on est saisi par "l'incroyable créativité et diversité de cette avant-garde russe des années 10 et 20, qui ne se limite pas au suprématisme et au constructivisme, mais les déborde et anticipe les mouvements artistiques qui se développeront ultérieurement en Occident, tels l'abstraction géométrique, le biomorphisme, l'expressionnisme abstrait, le minimalisme, la nouvelle figuration ...". (2) Nous aurons l'occasion d'y revenir.
En prime, pour terminer cette exposition, un petit complément visuel !
(2) Yves Kobry, Commissaire de l'exposition
(3) En cliquant sur le lien un article très intéressant sur l'Avant-garde russe sur le blog "Lunettes Rouges"