Je commence à en avoir ras la casquette de l'omni-président et des pratiques de sa police. Plus qu'assez. Je suis attaché aux libertés en règle général, car je me réclame du libéralisme. Libertés économiques, bien évidemment, mais aussi libertés civiques et sociales. Et là, je commence à bouillir : collégiens frappés parce qu'ils avaient le malheur de se trouver au milieu d'une manifestation, là un lycéen de 15 ans espionné par des services de police parce qu'il tient un blog d'informations plus ou moins politisé sur la politique éducative, et ailleurs encore, une jeune femme voilée humiliée et emmenée dans une prison parce qu'elle a une bombe lacrymogène pour se défendre contre un ex-mari violent dans son sac.
Nicolas Sarkozy, la révolte gronde, et moi, je vous somme de faire machine arrière. Vous bafouez sans cesse les libertés les plus élémentaires. Vous me rappelez cette soldatesque bulgare du Candide de Voltaire, qui le condamne aux pires châtiments parce qu'il a usé de la première de ses libertés qui est celle de marcher...
Il s'avisa un beau jour de printemps de s'aller promener, marchant tout droit devant lui, croyant que c'était un privilège de l'espèce humaine, comme de l'espèce animale, de se servir de ses jambes à son plaisir. Il n'eut pas fait deux lieues que voilà quatre autres héros de six pieds qui l'atteignent, qui le lient, qui le mènent dans un cachot.
Moi, j'en ai assez, et je trouve que cela devient inquiétant quand l'appareil d'État commence à prendre l'habitude de ficher et d'espionner ses citoyens et de les arrêter pour un oui ou pour un non. Ça commence à bien faire la Securitate...on n'est pas chez les Ceaucescu, ici !