Deuxième jour, je suis déjà épuisé. C’est mal barré. Je voulais écrire un long billet sur la terreur de la journée mais les mots se croisent, je n’arrive plus à rien aligner. Pour faire court : ce matin, je suis passé chez Colette et, surprise, le dernier livre/zine du photographe Ari Marcopoulos s’appelle ‘Astronaut’. Vingt pages de graffitis aux alentours de Los Angeles. Des astronautes. Je n’ai plus de titre. ‘Astronaut’. ‘Astronaut’. Je ne peux même plus utiliser cosmonaute pour les six prochains mois.
Il faut que je change de titre. Ari Marcopoulos, photographe néerlandais né en 1957, a commencé sa carrière comme assistant d’Andy Warhol. Portraitiste par excellence, il fait partie des grands témoins de l’émergence de la culture ‘underground’ new-yorkaise. Il faut vraiment que je change de titre. De la scène hip-hop au milieu du snowboard, ses images attestent d’un regard à la fois d’initié et d’anthropologue et contrairement à ses contemporains (Larry Clark, pour ne citer que lui), dénué de ‘cette’ violence. Il ne montre pas mais regarde. De la génération des inventeurs du zine, Ari Marcopoulos a la particularité de proposer son travail sous forme de publications comme le superbe ‘The Chance is Higher’. Une comète.
Ari Marcopoulos, astronaute. ‘Astronaut’. Je vais lui écrire. Une collective autour d’une de ses publications, ‘Even the President of the United States Sometimes Has Got to St’. Déjà proposé au PS1. Ou un solo-show. Personne ne le représente en France. Un solo-show de deux semaines qui donnerait naissance à un group-show les deux d’après. Je vais le contacter. Mais avant ça, il faut que je trouve une idée.
English version : Second day, first problem. I just discovered that Ari Marcopoulos’ last book is named ‘Astronaut’. I have to find a new exhibition title. Or maybe, I will invite him for the show. I hope my english is understandable, if not try google translation. All the best from Paris.