D’un côté un tumulte pour un rapport qui n’aura pas de suite, celui du comité Balladur, de l’autre le silence sur un rapport qui va bouleverser la procédure pénale, et dont les préconisations seront mises en œuvre puisqu’elles ont été dictées par Nicolas Sarkozy.
Comité Balladur
Jacques Julliard est certainement un des plus aptes pour en parler puisque journaliste et membre du comité :
"Dans les coulisses du comité Balladur, Edouard, Clochemerle et moi..."
où l’on voit à quel carburant fonctionnent les hommes politiques, extrait :
« j'ai pu comprendre au fil des auditions que toute mesure qui aboutirait à réduire le nombre d'élus territoriaux - c'est le cas - ou le nombre de vice-présidences rémunérées dans les exécutifs intercommunaux - parfois jusqu'à cinquante ! - se heurterait à la résistance héroïque et évidemment patriotique des élus de droite comme de gauche. »
Comité Léger
Mais très lourd le couvercle pour étouffer les affaires politiques et politico-financières.
Qui de plus compétents pour en parler que les syndicats de magistrats, pour une fois d’accord pour signer un communiqué commun :
"Pré-rapport Léger : une claire menace pour l’indépendance sans véritable avancée pour les droits de la défense"
Extrait :
« Enfin, aucun mécanisme équivalent à la plainte avec constitution de partie civile n’est prévu en matière correctionnelle, alors que cette voie procédurale est aujourd’hui à l’origine de nombreuses informations judiciaires en matière économique et financière, de santé publique, ou d’homicides involontaires. Il s’agit d’un net recul pour le droit des victimes. »
A lire en totalité : seulement 11 paragraphes pour une condamnation sans appel.
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