Balade digestive sur la plage de Biscarrosse, il y a déjà deux semaines de cela. Un temps magnifique. On tombe la veste, on vire le pull : 22,5°C constatés moins d’une heure plus tard près du lac de Parentis. Nous sommes dans le nord du département des Landes, et la tempête Klaus qui a transformé la forêt en allumettes semble déjà loin, loin, loin …
Nous marchons donc, regardant une mouette batifoler autour d’une tête de poisson (un pêcheur très très négligent serait-il passé par là ?), des surfeurs ramer puis surfer puis ramer puis ramer puis ramer puis surfer puis ramer, etc. C’est calme. Il y a bien le bruit des vagues qui se fracassent sur le sable, le soleil dans l’œil qui titille un peu, mais on a l’impression qu’on pourrait marcher ainsi très très longtemps.
Sauf que non. Des poteaux l’interdisent. Pas de barrière franche sur la plage elle-même, même s’il y a des barbelés sur la dune, mais la pancarte rouge est très claire : on n’entre pas. Zone militaire. Danger. Au loin, un bâtiment avec des sortes de dômes. On se dit que ce doit être le CELM : centre d’essais de lancement de missiles, implanté là depuis 1962 (sous un autre nom à l’époque) et gros pourvoyeur d’emplois dans la région. En effet, son implantation a permis à la commune de doubler sa population en moins de six ans. C’est donc un acteur économique majeur, qui fait travailler de nombreux sous-traitants locaux.
Et c’est ainsi que notre balade sur la plage s’est conclue par un docile demi-tour, pour éviter les foudres des militaires.
Sources : Préfecture des Landes, Mairie de Biscarrosse, Les Verts, Greenpeace et L’Express.
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