Dernière modification le 14-03-2009
Les traitements précoces en orthodontie restent encore trop peu connus du grand public. Largement répandue par des orthodontistes attentistes et fatalistes, la croyance qu'il faut attendre que
toutes les dents de lait soient tombées pour intervenir, y est évidemment pour beaucoup.
Aujourd'hui, il est temps d'abandonner des croyances erronées et sans fondement scientifique pour dire oui aux traitements précoces en orthodontie.
Pourquoi dire oui aux traitements précoces en orthodontie ?
La première bonne raison est une question de bon sens. Pour toute maladie, il est évident qu'attendre ne peut qu'aggraver
les symptômes et rendre plus longue et complexe la guérison. Ainsi aucun médecin n'attendra qu'un malade atteint d'un cancer soit en phase terminale pour intervenir. Or, toute proportion gardée,
l'orthodontiste attend que la malocclusion soit en phase terminale pour se décider à intervenir, à douze ans ou plus, alors que la croissance des mâchoires est terminée. Il met alors en œuvre des
traitements impliquant trop souvent des extractions de dents saines qui ne règlent rien voire aggravent le problème. C'est un
peu comme si, devant une bouche atteinte de quelques caries facilement traitables, un dentiste déclarait à son patient
qu'il faut attendre que toutes les dents soient pourries pour les extraire et poser des implants.
Nombreux bénéfices des traitements précoces en orthodontie
Une autre bonne raison de dire oui aux traitements précoces en orthodontie, est que l'enfant va en retirer des bénéfices à
de nombreux niveaux.
Dire oui aux traitements précoces en orthodontie, c'est…
• simplifier et raccourcir, voire éviter les traitements plus complexes à l'adolescence;
• préserver le capital dentaire (les extractions de dents saines, prémolaires et dents de sagesse, amputent jusqu'au quart du patrimoine dentaire, soit
huit dents);
• éviter le pénible passage par la chirurgie à l'âge adulte en cas d'atrophie des mâchoires(recours nécessaire quand on a laissé passer la période de
croissance, par exemple en cas de prognathie);
• intervenir chez l'enfant par un appareillage ou des techniques simples, beaucoup moins contraignantes que les bagues, à un moment où il est réceptif,
et éviter ainsi de perturber l'adolescent qui souffre déjà de nombreuses difficultés sans qu'il soit
besoin d'en rajouter;
• éviter les nombreux effets secondaires dus aux bagues, que ce soit sur les dents (caries, déchaussement, rhizalyse) ou sur le corps;
• éviter le port d'une contention à vie car les traitements précoces menés en denture temporaires sont stables (contrairement aux traitements tardifs
qui récidivent);
• améliorer la posture en corrigeant la position de la langue;
• améliorer la santé générale, notamment en réglant le problème de la respiration buccale si nocive sur le plan de la vitalité et de l'esthétique;
• améliorer croissance et schéma corporel en levant les verrous liés à une mauvaise occlusion;
• obtenir un visage harmonieux (et pas seulement un alignement dentaire) grâce au bon développement des bases osseuses qui sont le squelette du
visage;
• prévenir l'apnée du sommeil, maladie potentiellement mortelle qui n'est cependant pas une
fatalité.
Dire oui aux traitements précoces en orthodontie relève du bon sens.
Souhaitons que les mentalités évoluent et que la pratique se généralise pour le plus grand bien de nos enfants.
Dire oui aux traitements précoces en orthodontie implique de savoir reconnaître le plus tôt possible chez l'enfant les signes précurseurs de malocclusions.
Tout savoir sur les traitements précoces en orthodontie et les moyens de les mettre en œuvre : Orthodontie, halte au massacre (fiche détaillée du livre sur le site des éditions Luigi Castelli).
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