Pour ne pas perdre les images, tournées en HD qui plus est, Nico a décidé de créer un nouveau concept de vidéodanse. C'est ainsi qu'est né Rainbows in motion que je vous présente ici.
Comme la dernière fois je vais essayer de détailler ici quel a été mon travail en tant que chorégraphe et interprète (si c'est le côté technique de la chose qui vous intéresse, je vous invite à vous rendre sur le blog de Nico sur lequel il a tenu compte de l'avancement du projet étapes par étapes). A la relecture de mon ancien billet, je me rends compte que même si la chorégraphie a changé il reste certaines similitudes dans le processus de création et d'interprétation (en italique dans le texte les choses qui n'ont pas changé).
1. Préparation de la chorégraphie
Rappelons donc qu'à la base cette chorégraphie a été créée dans le but de rendre compte des effets énergisants de la nouvelle boisson du maître Sobe. La transformation du sujet "boisson énergisante" en "boisson arc-en-ciel" a été effectuée lors du montage donc.
Cette chorégraphie est en quelque sorte une v2. qui se voulait résolument plus punchy, plus mouvante que la précédente, tout en respectant les contraintes qu'imposent le dédoublement dans l'image, c'est-à-dire éviter que les trois danseuses évoluent dans le même espace.
Lors de la première version j'avais joué sur 2 types de dimensions pour créer la chorégraphie. Des diagonales afin d’"écraser" les déplacements et un travail sur la verticalité avec des sauts sur place et du sol pour garder une idée de mouvement dans l’espace qui ne prenne cependant pas trop de place mais l'idée n'avait pas marché.
Pour résoudre le problème d'une chorégraphie finalement trop statique dans l'espace, trop cantonnée à un seul carré, nous avons tout d'abord décidé avec Nico de faire démarrer les trois danseuses à des moments différents dans la chorégraphie, permettant ainsi à la première de traverser l'espace des danseuses 2 et 3, et à la deuxième de traverser celui de la danseuse 3. Pour que cette idée marche tout en gardant une idée de synchronisation nécessaire à la notion de dédoublement il fallait créer la chorégraphie de telle sorte que la danseuse 1 quitte la zone de la danseuse 2 au moment où celle-ci allait quitter la zone de la danseuse 3. Une explication en image sera peut-être plus parlante…
De plus nous avons décidé aussi de délimiter des zones plus grandes sous formes de couloirs dans la perspective du chant de la caméra pour que les trois danseuses aient une plus grande marge de déplacement "avant-arrière" et ainsi jouer sur la profondeur de chant.
Autres idées pour rendre la chorégraphie moins statique: 1. la danseuse 1 avance pour rejoindre le niveau de la danseuse 2 qui elle reste sur place alors que la danseuse 3 recule, 2. l'effet miroir sur la fin, le tout pour donner une notion d'interaction entre les trois danseuses qui complète la première idée de traverser les différentes zones.
La chorégraphie est donc constituée de trois parties: 1. l'apparition des trois danseuses qui traversent les différentes zones. 2. la mise à niveau des trois danseuses chacune dans leur zone. 3. l'effet miroir.
Enfin pour essayer de rendre la chorégraphie plus énergique j'ai rajouté des mouvements plus pop commercial dancing et des figures à tendance gymniques comme les roues, rondades et autres sauts qui tournoient.
2. Le tournage
Une fois les zones couloirs mises en place nous avons délimité la ligne centrale sur laquelle les trois danseuses devaient se retrouver. Nous avons commencé par tourner la deuxième partie de la chorégraphie, celle où les trois danseuses apparaissent ensemble à l'écran. Nous avons filmé la chorégraphie à 4 reprises dans chacune des zones.
Nous sommes passés ensuite à la troisième partie avec un traitement particulier sur la fin pour la deuxième danseuse puisqu'elle est filmée au ralentis. Puis nous sommes passés à la première partie filmées sous trois angles différents pour que Nico puisse dynamiser le montage.
Comme la dernière fois mon travail en tant qu’interprète était bien sûr de respecter les zones, mais également de faire en sorte que les mouvements soient interprétés chaque fois de la même manière, à la même vitesse, etc. afin que les trois danseuses soient le plus ensemble possible lors du montage final. Le travail de synchronisation a été rendu plus compliqué cette fois-ci par l'ajout des sauts et roues, et surtout par le fait que les trois danseuses ne démarrent pas en même temps et interprètent des chorégraphies similaires complémentaires et non identiques.
3. Le montage
Pour le montage Nico a sélectionné les différentes versions qui étaient les plus proche, découpé, collé (parfois image par image) pour avoir les 3 danseuses alignées. A suivre une petite vidéo du montage brut une fois cette sélection faite.
Le plus dur pour moi dans cette aventure a été d'arriver à construire et interpréter une chorégraphie dont je ne pouvais pas voir la globalité au moment du tournage. C'était assez gênant. Est-ce que les roues pour traverser les zones 2 et 3 vont rendre bien ensemble? Est-ce que le fait que la danseuse 2 reste sur place au moment où les deux autres la rejoignent va rendre moins statique une fois les deux autres ajoutées? Est-ce que l'effet de miroir fonctionne? Au final, si je n'aime pas le langage de mouvements que j'ai utilisé et que je trouve ma technique vraiment hasardeuse, je suis assez contente de la structure de la chorégraphie et de ce qu'elle rend une fois les trois danseuses rassemblées à l'écran.
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