La situation au Pôle emploi est aujourd’hui catastrophique. Cette réalité, seul
le directeur général du Pôle ne l’accepte pas quand il déclare : « l’opérateur n’est en rien submergé ».
Pourtant, le retard accumulé dans le traitement des dossiers des nouveaux chômeurs menace les plus précaires d’exclusion et participe à la montée de la violence dans les sites de Pôle emploi.
Aujourd’hui, avant de toucher ses indemnités, un chômeur peut attendre jusqu’à plus de 3 mois sans le moindre revenu.
Le secrétaire d’Etat à l’emploi, Laurent WAUQUIEZ, se dit tout de même « prêt à mettre des effectifs en plus ».
Nous aurions pu nous en réjouir. Mais que cache cette déclaration ? Un appel d’offre du public au privé, soit la sous-traitance au privé du service public de l’emploi.
Nous ne pouvons laisser penser qu’un fonctionnaire serait moins compétent qu’un opérateur sous-traitant pour répondre aux questions et aux besoins du public.
Nous tenons à dénoncer le coût d’une telle opération. La sous-traitance coûte très cher : là où le traitement d’un chômeur revient à 800 € par personne avec une prise en charge par le Pôle emploi, ce coût peut monter cela jusqu’à 4.000 € pour certains opérateurs privés.
Le Parti socialiste tient à rappeler son attachement au cadre du service public
seul garant d’un traitement égalitaire de nos concitoyens, et à l’emploi public.
Le Parti socialiste dénonce le recours à la sous-traitance pour régler les urgences et pour pallier au manque d’effectifs dans la fonction publique, manque créé par le gouvernement lui-même, et
réclame un moratoire sur la suppression des emplois publics.
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