On ne peut pas jeter l’anathème sur le sucre trop rapidement. Le sucre est l’énergie du corps, nous en avons tous besoin et ne pouvons nous en passer.
Seulement, des aliments à index glycémique trop fort, une prise abondante et régulière de sucres a des effets délétères sur la santé. Outre les liens incontestables avec des pathologies comme le diabètes, l’obésité, ou les maladies cardio-vasculaires, les liens entre le sucre et le cancer sont de plus en plus étoffés dans la littérature scientifique.
Une consommation élevée de sucre a déjà été associée à une incidence plus grande de certains cancers (pancréas, sein,…). Des recherches de laboratoire ont démontré que l’ingestion de sucre alimentaire pouvait réduire la durée de vie de souris porteuses de tumeurs, trop de sucre ayant un effet négatif sur le système immunitaire. En laboratoire, il a en effet été observé que l’ingestion de sucre sous toutes ses formes pouvait inhiber l’activité des lymphocytes (cellules macrophages anticancer).
Le glucose est la source d’énergie privilégiée des cellules tumorales (qui peuvent difficilement métaboliser les gras), il a déjà été observé que ces cellules captent trois à cinq fois plus de glucose que les cellules normales. Par ailleurs, un haut taux de glucose dans le sang cause également une sécrétion additionnelle d’insuline, l’effet accélérateur de l’insuline sur les tumeurs a été observé sur des tissus d’animaux et des tissus mammaires humains. De plus, outre l’insuline, en réaction à un afflux de sucre, il faut compter avec la sécrétion de l’insulin-like growth factor-1 dont la caractéristique est de stimuler la croissance des cellules, dont les cellules cancéreuses.
Enfin, les succédanés de sucre que sont l’aspartame et la saccharine, comme la plupart des additifs, ne sont pas dénués de tout soupçon. Certaines études italiennes indiquent un lien probable entre le développement de certains cancers chez la souris et la consommation de succédanés dans la proportion d’une consommation humaine usuelle.
Mais attention ! Tous les sucres ne se valent pas. Ou plutôt, tous les sucres n’ont pas le même index glycémique et donc pas le même impact sur l’organisme. Par exemple, les sucres naturels des fruits (fructose), le sirop d’agave, le sxylitol, le sucre de fleur de coco etc… ne présentent pas de risques pour les personnes atteintes de cancer et certains sucres naturels présentent maintenant un intérêt majeur pour conserver le plaisir du goût sucré tout en ayant un index glycémique très bas.