Ce roman a pour toile de fond la "Guerre sale" qui a eu lieu en 1976 en Argentine, faisant plus de 30'000 morts. On les appelle les "disparus".
Luz, aujourd'hui âgée d'une vingtaine d'années, a été volée à sa naissance par son grand-père, un ponte de l'armée de l'époque, pour remplacer le bébé mort de sa mère "adoptive" qui ne l'a su que bien plus tard. Elsa Osorio nous fait tour à tour découvrir le combat d'Eduardo, le père "adoptif" qui s'en est voulu toute sa vie, et de Miriam, une femme de militaire qui s'est occupée de Luz et de sa vraie maman avant l'enlèvement de la petite fille. Le récit nous entraîne alors dans les horreurs de cette guerre et dans la recherche désespérée de la vérité d'un drame qui n'en est qu'un parmi tant d'autres qu'ont provoqué cette guerre.
Métailié, 2000, 351 p.
Merci Sylire et Lisa, les initiatrices de la relance du Club de lecture des bloggeuses! Vous m'avez fait découvrir un très beau roman que je n'aurais peut être pas choisi spontanément.
J'ai beaucoup apprécié l'histoire, une histoire dure mais narrée à un rythme qui la rend captivante. Un véritable thriller, avec en arrière-fond le passé politique de l'Argentine, ce qui, je dois l'admettre, m'a appris énormément de choses sur ce pays que je ne connais pas du tout.
L'écriture est également très belle, le ton tranchant et passionné de Luz, de Miriam et d'Eduardo m'a vraiment emballée. Mais étonnamment, malgré l'aspect très triste de l'histoire de Luz, je n'ai pas été spécialement bouleversée. Je crois que Elsa Osorio ne voulait pas faire dans le mélo et c'est très réussi.
Deux remarques :
- Dans un premier temps, j'ai eu beaucoup de peine à comprendre qui était qui, etc., et il faut dire que le quatrième de couverture m'a plus embrouillée qu'autre chose! D'ailleurs mon résumé ci-dessus me semble tout aussi incompréhensible!
- Un détail m'a un peu gâché la lecture : le nombre de fautes d'orthographe, qui m'a vraiment choquée!