Hubert Artus, journaliste chez Rue 89 animait hier une conférence au Salon du Livre sur le thème Les Amériques à l'heure d'Obama. Les invités étaient Zoé Valdès (auteure de Danse avec la vie et de la fiction Fidel), Jorge Volpi (auteur du Jardin dévasté, et du Temps des autres), Martin Solares (auteur des Minutes noires) et enfin François Gaudry (traducteur).
Zoé Valdès ne put malheureusement pas venir se joindre aux participants pour ce débat. Dans cette conférence qui faisait un peu le point sur la situation actuelle du Mexique, il était aussi question de se projeter et de tenter de cerner les nouvelles problématiques d'une ère post Bush.
Le premier constat sur la littérature mexicaine est qu'elle est souvent teintée de violence, une sorte de miroir de la vie au Mexique qui est devenue violente depuis l'arrivée de la démocratie. Auparavant, le pouvoir en place avait une sorte d'accord tacite avec les cartels, ce qui donnait une illusion de paix. Quand la démocratie a été mise en place, les États-Unis ont fait pression sur le gouvernement pour qu'il durcisse la guerre contre les cartels. Ceux-ci se sont ligués et bien évidemment les affrontements sont devenus inévitables.
Le Maxique rentre donc sur ces bases dans l'ère d'Obama. Maintenant, il se pose une question : quelle sera la place de ce pays dans cette ère nouvelle ? Pour François Gaudry, rien ne changera vraiment le Mexique sera toujours le pays frontalier. Une tension entre un lieu de passage et de fermeture.
De l'avis général des auteurs, la question essentielle dans les relations avec les États-Unis est celle du combat contre la drogue et les narcotrafiquants. Pour eux, cela devra passer par un travail commun entre les États-Unis et le Mexique.