Synopsis :
Sous des dehors respectables, l'International Bank of Business and Credit est une multinationale de la finance spécialisée dans le blanchiment d'argent et le financement d'opérations illégales.
Face à elle, Louis Salinger, agent d'Interpol, et Eleanor Whitman, district attorney adjoint de Manhattan, sont déterminés à mettre fin à ses activités illicites. Ils sont prêts à tout pour que la justice règle son compte à cette organisation tentaculaire et intouchable, mais pour y parvenir, ils vont eux aussi devoir agir au-delà des lois...
D'un bout du monde à l'autre, contre tous les dangers, Eleanor et Louis se lancent dans une partie à haut risque dont ils ne maîtrisent pas les règles. Une chose est certaine : ce jeu dans lequel leur redoutable ennemi contrôle tout et tout le monde ne s'arrêtera que lorsque l'un des adversaires sera à terre...
Critique :
D'un point de vue purement technique et sur la forme, L'enquête est irréprochable, avec des acteurs parfaits (Clive Owen comme toujours excellent et Naomi Watts séduisante sans en faire des tonnes), une photographie soignée, une musique entraînante et des effets spéciaux rares mais impeccables. Ce qui cloche, c'est le fond.
Sûrement opportuniste, le sujet est en tous cas d'actualité : les magouilles financières inacceptables des banques et des grandes entreprises. Après une première scène intrigante, le film va malheureusement s'embourber petit à petit dans un scénario brouillon, dont l'intérêt n'est jamais maintenu, la faute à un rythme lent au possible, plombé par des scènes d'explications entre protagonistes. Autant dire que suivre une intrigue uniquement racontée n'est pas palpitant. La durée du film se fait bien ressentir du coup.
Pour tenter de faire vivre le récit, on voyage de pays en pays (d'où le titre en v.o), mais ces destinations sont aussi dépaysantes que gratuites et inutiles, à part pour nous montrer que le monde entier est touché par ce fléau de la corruption. Je n'ai pas apprécié non plus le cliché des agents qui arrivent sur les lieux du crime et trouvent en 10 secondes ce que la police locale n'a pas été foutue de trouver en quelques heures.
Mais au beau milieu de 2 heures au rythme poussif, Tykwer nous pond une énorme scène d'action au musée Guggenheim, qui, aussi réussie soit elle tombe comme un cheveu sur la soupe. Ceci dit elle vaut à elle seule le détour.
Au final, The international s'avère être une belle déception, et ce qui aurait pu être un grand film d'espionnage se révèle assez creux et duquel on sort en ayant le sentiment de n'avoir rien appris de plus de ce qu'on ne savait déjà.
N.B :
Pendant le visionnage, je n'ai pu m'empêcher de me faire la réflexion que le film ressemble à de nombreux moments à Quantum of solace ! En effet, les méchants sont des costards cravates ripoux qui exploitent les pays pauvres, et de nombreuses scènes sont proches. En témoignes ces exemples :
De même, le gunfight au musée de L'enquête a des décors qui font penser à la scène de Quantum où le toit en verre explose aussi.
Est-ce dû au fait que ces deux produits sont estampillés Sony picture, mystère...
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