Bling-bling à Mexico, chienlit à Paris

La polémique n'en finit pas de rebondir au sujet du voyage des Sarkozy au Mexique. C'est un fait, il a été invité par un milliardaire accusé d'être un Narco-banquier. Il ne restait plus qu' à découvrir qui avait bien pu régler la facture de 50.000 € pour ces deux journées. L'Elysée s'est donc arc-bouté sur la version :«Le président Sarkozy et son épouse ont été invités par le président mexicain» et n’ont par conséquent «pas payé de factures».

Cette version vient d'être battue en brèche par ce communiqué du ministère des affaires étrangères Mexicain: «Un groupe d’entrepreneurs mexicains a mis à la disposition du président Sarkozy un logement sur la côte dans l’Etat de Jalicao, pour son séjour du week-end qui précédait ses activités officielles».

Pan sur le bec, comme dirait le canard enchainé. La question semble donc toujours d'actualité à l'heure actuelle. Ceci ré-ouvre donc la période Bling-bling du président que l'on pensait close depuis un bout de temps. Mais après ce week-end luxueux dans les Alpes, il semble que nous assistions à une rechute. Bling-bling II s'ouvre donc en cachette ce coup-ci, sans être assumé comme précédemment.

D'ailleurs, l'Elysée souhaiterait que les magazines people fassent moins d'articles sur Cécilia et Carla, évidemment ils ne sont pas contentés de le claironner sur les toîts. C'est un scoop qui n'étonne d'ailleurs plus personne.

L'Elysée en délicatesse, Matignon au charbon

Fillon semble compter les points, il vient pour une fois à la rescousse d'un président chahuté de toute part. Cet homme disqualifié à tous les sens du terme, essaye à chaque fois qu'il en a l'occasion de se rasséréner un peu pour exister un tant soit peu. Il vient donc de prendre de court tout le monde au sujet des licenciements chez Total en de déclarant: "Total est une très belle entreprise qui crée plus d'emplois qu'elle n'en supprime". Bref, une déclaration en totale contradiction avec l'empathie affichée par Christine Lagarde et Xavier Bertrand vis-à-vis de la chair-à-travail. Les 555 personnes qui vont se retrouver au pôle-emplois apprécieront certainement ces propos.

Bref le plan de com' sur le registre "je vous ai compris", ou plutôt compassionnel comme dirait le président vient de tomber à l'eau. Posture, posture regardez moi au fond des yeux et vous trouverez ma vraie nature. 

Bref après ce coup d'éclat, et sur fond de 19 mars 2009 rampant. tout cela fait assez tâche; d'autant plus que Fillon vient de rajouter une couche en déclarant qu'il n'y aura pas de seconde rallonge après le mouvement social du 19 mars.

Bref, face à une grève générale organisée dont la mobilisation devrait être exceptionnelle, l'exécutif est en short façon petit baigneur.