Il est rare qu’un nouveau dirigeant d’un groupe de la taille de Carrefour déclenche autant d’enthousiasme et d’espoirs à l’intérieur de l’entreprise. Il est vrai qu’en écoutant Lars Olofsson j’ai, moi aussi, été impressionné par sa vision d’une grande clarté, d’une étonnante précision. Tant sur les problèmes globaux du groupe que sur les priorités à très court terme.
Il a un charisme rassurant. Sans artifices. Il irradie la solidité. Très nordique tout ça.
Je me permettrai, en toute immodestie, d’ajouter un petit correctif à la vision du nouveau Directeur Général.
Je ne crois pas que Carrefour aie un problème d’image.
Elle a, selon moi, un problème bien plus important : Carrefour manque de crédibilité.
Ce sont deux choses très différentes. L’image est un phénomène mou, frivole et passager exposé aux modes et aux caprices des consommateurs. La crédibilité est un phénomène bien plus profond, plus essentiel, plus “fidélisant”.
Les communicants de Carrefour devraient, à mon humble avis, concentrer leur énergie et leur talent sur la crédibilité de la marque et non sur une image aussi séduisante soit-elle.