En cette fin de semaine, les informations sont un peu contradictoires. D’une part l’indice avancé de l’activité économique, que constitue les cours du fret maritime est en forte hausse, depuis plusieurs semaines (il a triplé depuis le début de l’année ! ). D’autre part les bourses continuent à déprimer, avec un CAC40 qui flirte avec 2500 et un Dow Jones au plus bas depuis 12 ans, en baisse de 20% depuis qu’Obama est à la maison blanche…
Rien n’y fait. Même pas la baisse du taux directeur de la BCE à son plus bas niveau historique.
Que General Motors (dont la capitalisation boursière s’est effondrée de 277 à 6 milliards) soit « sauvé » ou non n’y changera rien. Dans les deux cas de figure le signal sera mauvais…
De plus en plus nombreux sont les observateurs qui désormais s’attendent à des défaillances des Etats. Un gérant de portefeuille (Vincent Verheyde, de Finance Réaction, sur <Boursier.com>) dit : « Les excès doivent être purgés, avec la bulle immobilière, la bulle financière, et prochainement la bulle des dettes souveraines… »
Nous sommes sans doute à un palier. Soit que la poursuite des plans de relance - que ce soit au profit des banques, de l’automobile et a fortiori de la consommation – arrive finalement à faire repartir l’activité, selon les bonnes vieilles ficelles keynésiennes, et nous conserverons le même système de gestion de la monnaie, ou bien ces plans de relance seront non seulement inefficaces mais aussi nuisibles et alors cette crise sera différente de toutes celles qui l’ont précédée en ce qu’elle sera la dernière : celle qui se terminera avec l’effondrement (façon Mur de Berlin, ou URSS…) des instituts d’émission. A l’origine de tous les maux. Qui, tout indépendants qu’ils disent être, auront sans doute, auparavant, été obligés de reprendre les dettes souveraines. Ce qui les fera crever…
C’est alors que l’or, la seule monnaie universelle librement acceptée comme telle, à l’issue d’une sélection naturelle de plus de 2500 ans, sera réhabilitée. Comme le capitalisme prend naturellement la suite du communisme quand celui-ci s’effondre. Et pour les mêmes raisons : parce qu’un monopole ne saura jamais gérer convenablement la monnaie, pas plus que l’agriculture ou l’automobile…
Ensuite, et après seulement l’effondrement naturel du mur monétaire, la voie sera ouverte pour 1000 ans de prospérité !…
Car rien ne limite en principe les progrès de l’humanité et la production des hommes.
Les cycles économiques ne sont pas inhérents au capitalisme mais au contraire à la gestion étatique ou au moins monopolistique de la monnaie.
Le grand économiste Von Mises l’avait déjà démontré en 1912 dans son ouvrage majeur (« théorie de la monnaie et du crédit », <http://www.libertyfund.org/details.asp?displayID=1756>).
Il disait, constatant (déjà, à son époque…) que la masse monétaire (qu’il appelle « circulation des instruments fiduciaires ») augmentait plus vite que la production de biens et de services, qu’il y avait forcément une limite à cette création monétaire. Et qu’alors la catastrophe était inévitable. Une crise réside donc dans la crainte de cette catastrophe, laquelle peut être sans doute différée par une nouvelle relance (« exubérance ») de la création monétaire. Jusqu’à la suivante… Et jusqu’à la dernière… Toute la question est donc de savoir si nous sommes arrivés à ce moment catastrophique, « dont les conséquences – nous dit Von Mises - sont d’autant plus graves, et la réaction contre la tendance exubérante du marché d’autant plus forte, que la période durant laquelle le taux d’intérêt des emprunts a été inférieur au taux d’intérêt naturel a été plus longue, et que l’emploi de détours de production qui ne sont pas justifiés par l’état présent du marché des capitaux aura été plus important.”
La citation du jour “Nous vivons dans un pays superbe. Il nous suffit juste de nous débarrasser des gangsters qui détiennent le pouvoir et l’affaire est réglée.” (Ian Smith, fondateur de la Banque des pauvres du Bangladesh)