On paye aujourd’hui les erreurs faites hier.
On cède à Munich, et on a la Seconde guerre mondiale.
On laisse s’emballer les subprime, et on a la crise économique actuelle ! (sur le sujet, lire le remarquable article d’Henri Lepage, dans la dernière livraison de « Politique Internationale », http://www.politiqueinternationale.com/revue/article.php?id_revue=122&id=779&content=synopsis)
Quelles seront les conséquences sur le long terme de la décision annoncée ce matin par le ministre Christine Boutin, à savoir “plus d’expulsions sans solution de remplacement” ? Nous ne le saurons que plus tard, mais elles seront forcément catastrophiques.
On me fera observé que les expulsions étaient déjà très réglementées et fort difficiles à mener à leur fin. Sur les 10 000 jugements prononcés chaque année, combien sont effectivement exécutés ? Mais justement : cette protection de fait était le principal obstacle au développement d’un marché locatif privé, animé par des bailleurs privés. L’interdiction absolue d’expulser sans reloger va accentuer une situation déjà mauvaise, non seulement pour les propriétaires, mais aussi pour les locataires, qui, du coup, ne trouvent pas à se loger.
On favorise les rentes. Ceux qui ont un bail vont s’y accrocher et même essayer de le transmettre (avec dessous de table…)
C’est un peu comme l’interdiction de licencier : la seule façon de s’en protéger est de ne pas embaucher…
La nouvelle disposition s’appliquera bien sûr aux squatters, qui d’ors et déjà bénéficient d’une immunité de fait. On va donc assister, immanquablement, à l’explosion des squats…
La mesure est aussi très incitative pour l’immigration clandestine.
Jusqu’à présent les immigrés clandestins avaient droit – tout hors-la-loi qu’ils sont - à la meilleure couverture sociale du monde, y compris l’accouchement à Paris dans un super-hopital comme Robert Debré, à l’éducation gratuite de leurs enfants (+ cantine gratuite à l’école), à une assistance sociale permanente… Maintenant ils savent qu’ils ne courent plus le risque de devoir quitter un logement, qu’ils payent ou non, sans être préalablement relogés.
C’est dramatique !
C’est pourtant une des leçons de la crise qui, au départ, est celle des subprime : quand on fait n’importe quoi, au nom d’une soi disante politique sociale (en fait anti-sociale, cf sur le sujet l’ouvrage d’Alain Mathieu < http://www.contribuables.org/la-vie-de-ca/ca-en-action/le-modele-anti-social-francais-2/>) on sème le vent. On récoltera la tempête !
Et la citation du jour : “À la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernants sont plus sages et d’un esprit plus élevé que leurs sujets, qu’ils savent mieux qu’eux ce qui leur est profitable” (Ludwig Von Mises”.
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