ACDL vous avait déjà parlé de L’édition sans éditeurs d’André Schiffrin, où il racontait son expérience chez Pantheon Books ainsi que la concentration de plus en plus marquée du monde de l’édition aux Etats-Unis.
C’était en 1999, et cinq ans après, Schiffrin revient avec Le contrôle de la parole en 2005. Il a pu voir évoluer le monde de l’édition depuis, et nous décrit le paysage éditorial aux Etats-Unis, en France et en Angleterre, ainsi que le paysage de la presse.
Des explications précises sur le rachat de Vivendi par Hachette et Wendel, le rachat du Seuil par les éditions de La Martinière avec des chiffres détaillés. Mais aussi des solutions, qu’André Schiffrin propose en fin de livre, malgré un pessimisme naissant pour ACDL à chaque page tournée.
On comprend mieux la stagnation de la littérature depuis quelques années, où à part pour les éditeurs indépendants, les investisseurs sont de plus en plus gloutons, et le choix de publication est plutôt synonyme de rentabilité plus que de qualité.
En France, en 2005, il ne reste que trois éditeurs indépendants qui ont un véritable poids face à Hachette : Gallimard, Albin Michel et Odile Jacob.
Un livre à lire, des questions à se poser!