La loi LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités) votée le 10 août 2007, et la modification des statuts des enseignants-chercheurs prévue par un projet de décret, sont étroitement liées aux intérêts des financiers internationaux qui ont repéré, depuis les années 90, les trois secteurs les plus rentables dans l’Union européenne : l’énergie, la santé/retraite, et la formation supérieure. Ces secteurs ont été l’objet d’attaques coordonnées par des « réformes » successives.
Dans le secteur universitaire l’objectif des financiers est d’abord de récupérer les droits d’inscription universitaires dans l’Union européenne, ce qui représentent une masse colossale. A cette fin il faut créer un « marché », dit transparent au niveau européen, de la formation supérieure : ce fut l’objectif réel de la « réforme » du LMD (licence-master-doctorat). Et pour ce faire, la reconnaissance des diplômes universitaires ne doit plus être l’apanage exclusif du secteur public, d’où la reconnaissance officielle progressive, en France, de la délivrance des LMD à des institutions privées.
Pour en savoir plus: Le grand soir