Depuis trois ans, l'Olympique Lyonnais, premier club français dans la hiérarchie européenne, est éliminé au stade des huitièmes de finale. Humilié par Barcelone mercredi dernier, l'OL stigmatise les carences du football français. La France manque de moyens et les désillusions se répètent chaque année. A ce rythme là, les clubs portugais, grecs et néerlandais passeront devanceront nos équipes au classement UEFA.
Désespérant ! Le titre du quotidien l'Equipe daté du 12 mars est symptomatique du mal qui ronge actuellement le foot français. Incapable de créer l'exploit européen depuis 2001 et le Monaco version Deschamps, les clubs de foot français vont droit dans le mur. Recrutement limité, salaires nettement inférieurs à leurs homologues européens, un jeu trop défensif : les causes du mal du foot français sont nombreuses.
Les meilleurs joueurs ne veulent pas venir en France
Certes, mercredi soir, la qualité technique des barcelonais a été nettement supérieure à celle des lyonnais. Mais n'importe quel joueur espagnol présent sur le terrain ne souhaiterait venir joueur en France. Pourquoi ? Des taxes économiques supérieures aux autres pays, des impôts plus importants, une qualité de jeu qui s'est dégradée, un sytème défensif généralisé. C'est désormais à la ligue de football et aux instances françaises de trouver des solutions au marasme actuel. Car la Ligue 1 et les différentes coupes nationales ne peuvent pas êtres les seules trophée des clubs hexagonaux.
"Barcelone a été infiniment supérieur à l'OL" déclarait Jean-Michel Aulas après le huitième de finale retour du Camp Nou. "Il y a un gros écart non pas entre l'OL et le Barça mais entre le football français et les meilleurs des autres Championnats. Ceux qui tirent les bilans feraient bien d'interroger les dirigeants du football français. Quand on a un état d'esprit tourné non pas vers l'élite, mais vers un égalitarisme qui rabaisse le niveau de tout le monde, on a ce qui est arrivé ce soir" concluait le président de l'OL.
Bordeaux, Marseille et consorts
Cette élite du football est propre à chaque championnat. En Angleterre, le big four domine depuis des années le championnat et maintenant la ligue des champions. En Espagne, le titre se joue chaque année entre le Réal et Barcelone. Aulas dénonce implicitement les envies des dirigeants à freiner Lyon dans sa marche en avant pour faire jouer la concurrence internet. Mais lorsque l'on voit Bordeaux se faire sortir par Galatasaray en UEFA ou Marseille ramer contre le FC Twente, on se dit que le président lyonnais, aussi orgueilleux qu'il soit, n'a pas tout à fait tort. Le football français a mal et la gueule de bois ne fait que continuer.