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Le dernier Murakami (Ryu, pas Haruki) aborde encore une fois le thème cher à l’auteur : la décadence de la société japonaise en apparence très normée mais dont les soupapes résident (entre autres) dans des formes de prostitution extrêmes. Si le thème des jeunes lycéennes qui offrent leurs services pour se payer un sac Vuitton est d’actualité, son traitement dans ce court roman est d’une facilité déconcertante. Une fois qu’on élimine tous ces passages qui reproduisent des extraits d’émissions de radios ou de télé, il ne reste pas grand chose du roman. Et ce pas grand chose, même s’il arrive par moment à faire ressentir la violence latente qui se cache derrière ces clubs de rencontre téléphoniques, on reste déçus par l’ensemble très en deçà de l’intensité dramatique de ses chefs d’oeuvre précédents (Bébés de la consigne automatique, trilogie des monologues sur le plaisir, etc.) (note : 1/5)