La locomotive. Photo/Olivier@
Tout commence par un dessin animé sur l'écran géant, puis une locomotive à vapeur qui transperce l'écran. Une vraie loco à vapeur dans Bercy ! Je n'avais plus vu autant de fumée dans le POPB depuis un concert de reggae, mais c'est autre chose… Aujourd'hui la fumée ne fait pas rire, elle impressionne.
Le temps de réaliser la mise en scène et de comprendre qu'on n'est pas venu pour jouer au train électrique, Brian et Angus sont sur la scène. A l'arrière, je reconnais Phil Rudd à la batterie, toujours avec sa clope, faudrait lui dire que c'est interdit de fumer dans un lieu public en France. Ce serait dommage que les flics entrent pour le coffrer.
Pas loin, il y a Cliff Williams à la basse et Malcolm Young à la guitare rythmique. Le décor est planté, ça va envoyer. Si ça n'envoie pas du grain ce soir, alors c'est décidé je deviens moine dans un couvent tibétain à l'abri des tentations du nutella et de la confiot' de lait.
Angus Young. Photo/Anne Verbeke@
Ça va même envoyer immédiatement avec le riff de Rock'n roll train pour commencer. La première impression est que la section rythmique est époustouflante, la meilleure du monde, personne ne peut le contester. C'est puissant, sans faille.
Angus Young, guitariste soliste et virevoltant promet du spectacle. 54 ans au compteur, mais ses papiers doivent être faux, sa forme démontre qu'il n'a que 30 ans. 35 ans au plus, mais je n'irai pas au-delà.
La scène avec les canons sur le final. Photo/Olivier@
Puis ça enchaîne avec He ain't a bad place to be un morceau moins connu des non fans. Mais ça me laisse le temps de faire le compte, on a bien 40 tonnes de décibels qui sont déversées dans Bercy. Pas en vrac, c'est ce qui est intéressant avec AC DC, c'est puissant mais il y a toujours une ligne mélodique qui accompagne la puissance de feu.
Puissance est le mot de la soirée, heureusement que les bouchons sont bien sur les oreilles sinon je serais DEVENU SOURD, OUI COMPLÈTEMENT SOURDINGUE.
QUOI ?
Un son étonnement pas mauvais pour Bercy, mais vraiment puissant, très puissant. Aussi puissant que la connerie des soiffards qui passent leur temps à aller se chercher des bières qu’ils renversent sur tout le monde parce qu’ils sont bourrés et n’ont même plus la lucidité pour regarder le concert qu’ils rêvaient de voir depuis des années.
Mais bon, je suis rassuré, le stock mondial de conneries semble bien inépuisable.
Angus Young. Photo/Anne Verbeke@
Puis le groupe déroule, certain de son fait. Le public est conquis depuis la première seconde. La fosse est en mouvement permanent, comme des spasmes musicaux que Big Jack, Dirty Deeds done dirt cheap, Shot down in flames, Thunderstruck, Black Ice provoquent et entretiennent.
Il faut reconnaître que la set-list est bien équilibrée, des extraits du nouvel album, j'ai d'ailleurs trouvé que les nouveaux morceaux passaient très bien en live. Quelques trucs moins connus aussi pour les fans et des tubes, des gros tubes comme dirait mon plombier. Mon petit bé-mol serait à propos des hits justement ; Hells Bells, Highway to Hell, T.N.T.etc. J'aurai bien aimé que ACDC nous sorte une version live extraordinaire d'un de ces morceaux. Tout ça ressemblait un peu trop aux versions albums.
Un autre bé-mol, histoire de permettre aux fans de me frapper; Brian Johnson. Certes il a la forme physique, malgré ses 62 ans. Le corps, les jambes, les bras sont en permanence en mouvement. Par contre la voix n'est pas à la hauteur. Dommage pour un chanteur. Rien de catastrophique, mais le décalage entre lui, moyen et le reste du groupe époustouflant sautait aux yeux et surtout aux oreilles.
On peut dire aussi un mot sur la scénographie plutôt réussie. Du show, mais sans les excès des shows à l'américaine réglés au millimètre. Techniquement, l'écran géant central qui s'ouvrait en deux était impressionnant par sa définition. Même avec les projos dessus, on voyait encore nettement les images. Ça paraît dérisoire, mais Bercy est grand, pour les fans de l'autre tribune qui ont payé leur 70 euros minimum, c'était bien aussi d'avoir l'image en plus du son.
Angus Young, début de strip tease. Photo/Anne Verbeke@
Sur She's got again, Angus Young commence son strip tease presque habituel. Il a joué avec le public en montrant son fessier coiffé d'un short sur lequel il était écrit AC DC en lettres de feu. Plus tard, il nous proposera un solo d'une bonne dizaine de minutes. Un moment d'anthologie, dans 20 ans les spectateurs s'en rappelleront, perché sur une plate forme à 7 mètres du sol à nous faire un solo déchirant en se couchant sur le dos.
Angus Young au sommet de sa forme. Photo/Anne Verbeke@
Puis dans la foulée, Brian Johnson est arrivé en jouant à Tarzan avec la corde d'une cloche géante sur le début de Hell's Bell's. Je vous laisse juste imaginer ce que Hell's Bell's a déclenché comme délire dans les têtes de 20 000 personnes. Le mouvement de foule a été perceptible jusqu'au jardin des tuileries ou parait-il un jeune parisien était en train d'apprendre le maniement de la langue à sa correspondante anglaise !
Brian Johnson et sa casquette. Photo/Anne Verbeke@
Puis TNT, You shoot me all night long. Des flammes sont sortis de la locomotive. Une femme géante, appelons un chat un chat, plutôt une poupée gonflable géante a chevauché la loco. Surréaliste.
L'arrière train sifflera trois fois ! Photo/Olivier@
Pour finir, les rappels avec Highway to hell et For those about to rock ont conclu l'affaire. Conclusion un peu rapide d'ailleurs, j'aurai bien vu un autre rappel. Mais Brian est arrivé et a dit un truc du genre “…Bonsoir Paris“. Quoi ? C'est fini ?
Bah oui, la lumière s'est rallumée.
Je sors alors de Bercy heureux, mais… il me manque quelque chose. Tout en parlant avec mon fils, on se remémore les bons moments :
- “T'a vu les canons ? Ça pétait bien me dit-il.”
- “Oui, c'était un clin d'oeil à l'album For those about to rock we salute you.“
On avait encore des flammes dans les yeux, pourtant sans savoir pourquoi, il y a un mais… je n'arrive pas à expliquer.
Nous avons refait le concert dans la voiture. Incontestablement le groupe donne tout pendant prés de deux heures. Pourquoi cette sensation qu'il manque quelque chose ?
Les spectateurs en ont eu pour leur argent, les sourires le prouvent. Les musiciens de ACDC ont tout donné, jusqu'à l'épuisement. En nous fixant dans les yeux, Angus Young avait peut-être la réponse à mon “mais”.
Peut être savent ils déjà qu'ils ne feront plus jamais de tournée ?
Angus Young, meilleur guitariste du monde ?… Photo/Anne Verbeke@
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 02 mai à 18:13
"Puis ça enchaîne avec He ain't a bad place to be un morceau moins connu des non fans"
Cela ce voit car c'est "HELL ain't a bad place to be".
"She's got again" => A non ! Pas du tout, c'est la chanson The Jack et le refrain c'est "she's got the jack !"
Après l'article est pas mal sauf Quelques diverrgence avec mon opinion :
_Les nouvel chansons (surtout "anything goes") allaient moyen dans la setlist. _Brian Jonhson était certe limite à quelque moment mais reste un chanteur exeptionnel.
Bonne conclusion : Je suis vraiment d'acccord.