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Les Portes du ciel

Publié le 13 mars 2009 par Louvre-Passion

Les Portes du cielSamedi dernier je me suis précipité à l’exposition « Les portes du ciel » qui avait commencé la veille. Première bonne surprise j’ai pu la visiter tranquillement sans la foule que j’appréhendais. Deuxième bonne surprise, la richesse de cette exposition qui rassemble près de 370 pièces dont la plupart viennent des collections du Louvre, soixante dix étant prêtées par d’autres musées ou des collectionneurs.

Pourquoi ce titre « Les Portes du ciel » ? C’était le nom donné aux portes du naos, une chapelle placée au cœur des temples qui contenait la statue du dieu. L’au-delà était le « monde d’en bas », sorte de double du monde terrestre. Pour passer d’un monde à l’autre il fallait donc franchir des portes.

Je ne vous détaille pas cette exposition par le menu, cet article n’y suffirait pas, je vous engage bien sûr à y aller si vous le pouvez, sinon je vous renvoie au mini site très complet.

Sachez simplement que l’exposition est répartie entre quatre thématiques : « L'Univers, sanctuaire des dieux », « Le Ciel sous la terre l'Au-delà mystérieux », « Entrer et sortir la Chapelle de la tombe » et « Aux portes du ciel le parvis du temple ».

La conception de la « vie après la mort » des égyptiens de l’antiquité peut nous paraître déroutante. Il n’y a pas de résurrection mais la continuité de certaines fonctions vitales, les défunts sont composés d’entités, le ka (l’énergie vitale) et le ba (la conscience) qui résident dans différentes partie de l’au-delà. Pour que ces différents éléments survivent le corps doit rester intact d’où l’importance accordée à la momification. Malgré cette survie en plusieurs morceaux les égyptiens souhaitaient « pouvoir faire tout ce que l’on avait coutume de faire lorsque l’on était sur terre ».

Dans la partie « Le Ciel sous la terre l'Au-delà mystérieux » de l’exposition nous retrouvons ce qui a été fait pour tenter de guider et protéger les défunts dans l’au-delà. Il y a bien sûr le « Livre des morts » sorte de guide des épreuves à franchir, j’ai aussi remarqué une vitrine sont exposées toutes les amulettes protectrices dont étaient pourvues les momies. J’ai appris qu’il y avait une sorte de paradis « la Campagne des Roseaux » et « la Campagne des offrandes » des lieux d’abondance où l’orge pouvait atteindre deux mètres de haut. Petite parenthèse, en tant que vrai Parisien je suis bien incapable de vous dire quelle est la hauteur normale de cette céréale … peut être le savez vous ?

J’ai aussi remarqué quelques belles pièces, un masque de momie en or, un oiseau représentant le « ba » en or et lapis-lazuli, le très beau sarcophage de la dame Tanethep en grauwacke noir, des vases canopes destinés à conserver les viscères du défunt placés sous la protection des quatre fils d’Horus qui sont Amsit, Hapy, Douamoutef, et Kebehsennouf.

Autre chose, le temple étant un lieu sacré et protecteur, certains particuliers cherchaient à se rapprocher de cette zone en faisant placer des statues à leur effigie aux abords. Ceci m’a rappelé qu’autrefois, les gens se faisaient enterrer dans les églises où leurs abords immédiats.

Pour finir une petite anecdote personnelle. A la sortie je feuilletais le catalogue de l’exposition quand j’ai été abordé par deux journalistes du quotidien « Aujourd’hui en France » qui m’ont demandé mes impressions et pris en photo pour la rubrique « Voix express », le lendemain, j’ai acheté le journal pour y retrouver ma trombine en bonne place dans la dite rubrique. J’ai donc eu ma minute de célébrité !

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