Aujourd’hui trois pays, et non des moindres parmi les winkelrieds du secret bancaire en matière fiscale lâchent du lest. Et beaucoup.
Il faut dire que la réunion préparatoire du G 20 arrive à grands pas. Et notre grand futé de président et ci-devant ministre des finances continue de s’accrocher à son secret bancaire comme à sa carte AVS et à ses souliers gomme d’ordonnance.
Quel manque de vista politique, enfin de vista tout court. Plus il attendra pour faire des propositions intelligentes et modernes, plus il passera pour un dadais et plus il fera passer la Suisse pour un pays de profiteurs et de complices.
On doit impérativement renoncer au secret bancaire en matière fiscale dans les plus brefs délais, sauf à être et vouloir assumer le rôle d’une république bananière isolée. C’est une question d’intelligence politique et la nomination alibi d’un groupe d’experts beaucoup trop tard et en catimini est un emplâtre sur une jambe de bois : elle ne sert à rien.
A propos d’art de la guerre, on pourrait suggérer au même grand dadais potentiel d’adopter un attitude nettement plus agressive face aux contribuables US en Suisse.
Si le fisc fédéral faisait convoquer les dirigeants US de la filiale suisse de la banque américaine X devant un juge d’instruction en Suisse pour complicité d’escroquerie fiscale avec force médiatisation adéquate, il serait amusant de voir la réaction du gouvernement US actuel.
On ne peut pas être dadais, gentil et politicien à la fois.