Berlin plaide tous azimuts pour une réduction mondiale des émissions de CO2
A quelques mois de la conférence de Bali sur l'avenir du processus mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement allemand ne ménage pas son énergie pour rassembler la communauté internationale autour de la lutte contre le réchauffement climatique. La chancelière Angela Merkel a proposé hier, depuis Tokyo, une méthode pour associer équitablement les pays émergents à la réduction des rejets polluants . Au même moment, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, discutait avec le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, d'un resserrement de la coopération transatlantique sur le développement des technologies propres.
La Californie est un partenaire important pour l'Allemagne en matière de protection climatique, a déclaré M. Steinmeier. Avec ses centres de recherche et entreprises de haute technologie, elle est, d'une part, "l'un des laboratoires les plus importants pour le futur mondial". D'autre part, elle s'est alliée avec d'autres Etats américains (Arizona, Nouveau-Mexique, Oregon, Washington) pour progresser sur les questions environnementales.
"Les Etats-Unis et l'Europe peuvent être des pionniers", a souligné le ministre allemand. "Nous pouvons montrer ensemble que nous acceptons le défi énergétique et écologique sur le plan politique, technologique et aussi économique". Au début de l'année, sous présidence allemande, l'Union européenne s'est accordée sur des objectifs climatiques ambitieux. D'ici à 2020, elle entend réduire ses émissions de gaz polluants de 40% par rapport à 1990.
"L'Europe et les Etats-Unis ne seront en mesure d'intégrer progressivement les Etats asiatiques dans une architecture de 'gouvernance mondiale' que s'ils agissent dans la même direction", a ajouté M. Steinmeier. A ses yeux, la coopération transatlantique sur les sujets environnementaux pourrait devenir l'exemple type d'un renouvellement du partenariat entre l'Europe et les Etats-Unis au service des enjeux mondiaux. Le ministre a cité la régulation des marchés financiers et de capitaux, et les négociations commerciales internationales.
Angela Merkel et Frank-Walter Steinmeier ont également sondé ces derniers jours les possibilités de coopération avec la Norvège et le Japon en matière de lutte contre le réchauffement. A Berlin, de son côté, le ministre de l'Environnement, Sigmar Gabriel, rencontrait hier les directeurs de banques, d'assurances et de sociétés d'investissement pour discuter des chances et des risques économiques liés au bouleversement climatique. Il leur a délivré un message : "le changement climatique est une question d'avenir pour l'économie mondiale". Technologies propres, commerce des certificats d'émission de CO2, mais aussi gestion des risques climatiques sont autant d'éléments qui justifient que les chefs d'entreprises s'y intéressent de près.
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